Sylvestre est reparti de bonne heure pour San Francisco. Solal le réclame a son réveil mais comprend bien la situation et profite de son temps pour faire des dessins et lire des livres avec Yara et regarder des films de kagui (qui se traduit par camion ou tracteur suivant les cas). Le nombre de "oui" a très largement dépassé les "non, j'ai pas envie" et on sent qu’il est maintenant adapte à sa vie canadienne… Vers 16h00 nous partons dans un parc avec grande roue, manège et petit train, toboggans et bac à sable... Le petit rapido s’éclate bien… Puis piquenique au restau mexicain et retour à la maison, il a mangé, on a lu des livres et il s'est endormi après 10 minutes de ouin-ouin progressivement décroissant.

C’est le grand jour de la graduation de Thaïs. Le matin nous allons à la piscine ou je voulais aller la veille. Nage, toboggan, bains chauds, Solal adore. En plus on a la piscine quasiment pour nous seuls. En rentrant à la maison, petite crise de larmes que même son père n’arrive pas à canaliser… Un coup  de blues... On finit par partir pour la cérémonie de graduation un peu après 2 heures après s’être faits aussi beaux que possible et Solal s’endort dans la voiture. De quoi retrouver sa bonne humeur.

Une grande salle, tous les élèves et leur famille proche ou lointaine, un demi-millier de personnes environ au total, une estrade et un défilé des élèves, un par un dans des habits de fête ! On est très fier de voir Thaïs, ravissante, défiler sur scène pour avoir son diplôme et recevoir un award ! Puis avant le diner de gala, la séance photo est un must.

Pendant le diner, se succèdent des discours des professeurs et des élèves, entrecoupés de chansons interprétées par des élèves assez doués. Et le tout se termine vers 18h30… Mais pour les gradués, la nuit sera longue…

Enfin quelques photos de Thaïs et Davis, la fraicheur des jeunes amoureux.

La vie reprend ses droits…

Jour de départ avec Solal. J’emmène tout d’abord Sylvestre à Roissy qui part à San Francisco. Un accident sur l’A3 que l’on évite avec le co-pilotage de Sylvestre. Je repasse à Mitry pour imprimer un document puis rejoins Pantin. On part et nous arrivons à Roissy sans problèmes. Sauf qu’au moment d’enregistrer les bagages, un bagage abandonne est signalé et nous oblige à évacuer la zone d’embarquement. Le temps de déminer, d’enregistrer finalement les bagages et de faire la queue pour le contrôle des passeports dans une pagaille totale, on arrive finalement à embarquer dans l’avion avant l’heure de départ. Pratiquement 2 heures pour y accéder. De toute façon, vu la situation, on partira avec plus d’une heure de retard…

Nous avons eu un voyage un peu long mais tranquille entre Paris et Toronto. Durant le voyage, Solal est reste très cool, il me fallait juste canaliser son sens de l’exploration qui le conduit à expérimenter toutes les surfaces possibles pour faire rouler ses voitures. Il a aussi réussi a dormir presque 2 heures calé entre 2 coussins.

 Comme je le redoutais vu le retard pris, le transfert à Toronto a été très chaud. Tout d'abord la poussette est arrivée avec les bagages... J'ai donc fait toute la longueur des couloirs avec Solal sur les épaules... Pas de problème au contrôle des passeports, je lui ai proposé de montrer les autorisations et les scans de passeport et le douanier était satisfait. Puis récupération des bagages et c'est Solal qui a reconnu son sac! Il était alors 17h50 et l'avion partait à 18h35. No comment. C'est alors que ça bug grave. Bizarrement, je n’avais pas eu mon boarding pass a l’embarquement a Paris jusqu’à Saskatoon contrairement à Solal. Après avoir dédouané, la personne à l'accueil de West jet pour replacer les bagages refuse en me disant que Air France "Screwed up the ticket" et demande à une dame de m’emmener a un stand pour refaire le ticket. La dame m’emmène au stand d’information de l’aéroport aux arrivées. Vous imaginez bien qu’elle ne pouvait rien faire ! Il est alors 18h00. Prise de pitié, elle m’accompagne au guichet Air France. On force le passage et bien sûr on nous dit qu’on ne peut rien faire et qu’il faut aller au stand Westjet, situé à l’autre bout du terminal 3. Au pas de course, (Solal dans mes bras, il ne veut pas aller dans la poussette), la dame m’accompagne toujours et pousse la poussette. Et là on tombe sur une responsable Westjet qui prend vraiment la chose au sérieux, me dit que pour une raison idiote (ou stupide, je me rappelle plus) il y avait un blocage sur mon billet, émet mon boarding pass et nous dit que finalement on peut monter dans l’avion. Il est 18h20, on arrive à la porte à 18h33 après une nouvelle fouille des bagages à main. Nous avons gagné un sur-classement en premium sur Westjet et le voyage se passe bien, Solal étant à la fenêtre avec une vue formidable sur Toronto.

Il finira par s’endormir dans son siège d’avion. Yara et Thaïs nous attendent et Solal se réveillera dans la voiture… Of course, les bagages ne sont pas arrivés. Mais ce n’est pas grave, je craignais vraiment d’avoir à passer une nuit à Toronto ou d’arriver après une escale supplémentaire à Calgary. Un voyage qui laissera des souvenirs, sans aucun doute…

A la maison, au début, il ne me quittait pas et ensuite il a peu à peu pris contact avec Yara et Thaïs. C’était très mignon.

Retour sur ce blog. J’avais posté la carte de bonne année en ce début 2016 en revenant sur notre voyage en Afrique du sud et Namibie. Depuis, plus rien… Enfin plus rien sur ce blog. Et c’est vrai que l’on souhaite toujours une bonne année avec une certaine candeur, comme si rien de pas bon ne pouvait arriver… Et ces mots prennent aujourd’hui un sens un peu déplacé. 2017 restera pour moi l’année ou Papa nous a quitté. Un départ qui laisse une place a cote de moi inoccupée. Le vendredi 2 juin. J’étais parti en vélo travailler quand le docteur m’a tout d’abord appelé pour me dire de revenir puis Sylvestre m’annoncé son décès alors qu’il était à ses côtés. Il était 10 heures du matin et j’ai pris l’avion quelques heures plus tard.

Apres tout s’est enchainé… Jusqu’à notre dernier contact, le 7 juin.

Je garde ce sourire pris devant le grand canyon en souvenir. Au point du Cheval Mort. Tu étais beau et ce jour-là était magnifique. Avec toi.

« Nous sommes tous des visiteurs de ce temps, de ce lieu.

Nous ne faisons que le traverser.

Notre but ici est d’observer, d’apprendre, de grandir, d’aimer…

Après quoi, nous rentrerons à la maison .»

Que retenir de 2016? Qu'espérer de 2017? Faisons simple: on retiendra qu'en 2016 nous avons revisité nos sites fétiches de Namibie et d'Afrique du Sud 15 ans après! Solitaire, Sossusvlei, Cap de Bonne Espérance. Et trop fétiches, nous avons repris la pause photo... Notre best of, 15 years after, fait l'objet de notre carte de voeux. De grands moments de road trip qui nous ont stimulés, enchantés, ravis, crevés, bouleversés et nous ont donnés le sentiment que pendant ces années-là nous avons su garder le cap avec une Bonne Espérance!

On retiendra aussi que pendant ce temps-là les petits Solal et Coline grandissent! Et que papa a fêté ses 90 ans entouré par toute la famille dont il est aujourd’hui le patriarche! Un grand moment de rencontre et de retrouvailles que nous avons ainsi pu partager.

On regrettera de ne pas avoir passé tout le temps que l’on aurait souhaité avec nos parents, enfants, petits-enfants et amis et de ne pas avoir pu retrouver et partager la joie des rencontres avec vous tous dont nous sommes aujourd’hui éloignés en kilomètres au Brésil, Kazakhstan, Namibie, Afrique du Sud, Inde, Australie…, à Paris, Orléans, Lyon, Rennes… Mais vous êtes toujours présents dans nos pensées.

Nous sommes fiers de ce que jour après jour nous avons bâti en 2016! Et nous vous remercions tous de vous tenir à nos côtés, physiquement ou moralement ! Nous sommes bien résolus à faire de même en 2017 et espérons vous retrouver bientôt.

Nous sommes le jour pendant lequel on doit être patriotiques. C’est le jour du Canada, vive le Canada! Au programme, fête et festival de jazz. Mais surtout une présentation de danses des 4 coins du monde, une façon de célébrer l’apport de toutes les nations représentées au Canada. Danses d’Arménie, Philippines, Inde, Egypte, Irlande et finalement du Brésil. Et devinez qui danse : Thaïs ! Le Samba ! Un grand succès, évidemment !

Journée extraordinaire sur le lac Careen. Tôt le matin, un hydravion nous dépose sur une plage après une petite heure de vol. Les collègues du Service Géologique gonflent 2 zodiac et nous voila partis a l’autre bout du lac ou nous faisons notre premier point d’observation. Puis nous allons d’ile en ile en nous rapprochant peu à peu d’une grande zone de faille. Rassurez-vous, parfaitement inactive aujourd’hui… Ses derniers mouvements doivent remonter à presque 2 milliard d’années. Le paysage est magnifique, la géologie est extraordinaire et l’ambiance est très sympathique. On revient à notre plage de départ vers 6h00 et nous attendons notre hydravion. Pendant le vol du retour, nous voyons de grands feux de forêts, très nombreux en cette saison. Cela faisait très longtemps que je n’avais vécu une si belle journée, géologiquement parlant bien sur…

Retour à Saskatoon. Apres une bonne nuit réparatrice et un petit déjeuner au Starbucks (pas de surprise…), nous voilà repartis vers Saskatoon. Chance ultime : temps dégagé, spectaculaire virage au-dessus de Las Vegas et vue sur les canyons et toute la région visitée. On finit en beauté. Prochaine destination ?

Retour à las Vegas. Nous repartons tôt et avons la chance de voir un troupeau de bison au bord de la route. Paisibles, en train de pâturer. Intéressant de voir comment les petits veaux ressemblent à des petits veaux de vache… Beaucoup de daims aussi en petites bandes.

On s’arrête dans un restaurant de bord de route pour un petit déjeuner à l’américaine. On adore…

La route est bonne jusqu’à Las Vegas et on arrive assez tôt, trop tôt pour débarquer à l’hôtel/casino Treasure Island. Là où Trump a failli se faire tirer dessus la semaine dernière… Alors on en profite pour aller dans un autre parc naturel, le Lac Mead (https://www.nps.gov/lake/index.htm). Lui aussi assez bas, comme le lac Powell, entoure de montagnes noires et si proche de Las Vegas. Surprenant. Et contrairement à tous les autres parcs, pas de bousculade et quasiment personne dans le centre d’information. Apres avoir essayé sans succès de voir le barrage Hoover Dam, on retourne a Vegas, cette fois à temps pour avoir la clef et prendre nos quartiers.

 Bien meilleur accueil que le Luxor, chambre très agréable avec vue sur la tour Trump… et surtout à domicile pour assister au spectacle du Cirque du Soleil, Mystère (bande annonce @ https://www.youtube.com/watch?v=Ys3RKEGn7II#t=38).

Apres avoir bu un remède conseille contre les rhumes, nous assistons à ce spectacle. Comme toujours, déconcertant et fascinant Cirque du Soleil. C’est le deuxième spectacle de ce cirque que voit papa et il est enchanté !

 Et pour finir la soirée, nous irons dans un restaurant de poissons, ou papa aura l’occasion inespérée de manger des huitres ! Puis nous faisons une promenade le long du Strip, à travers Venise !

Direction The grand canyon… On arrive en fin de matinée. Visite du Bright Angel Point, a proximité du lodge. Comme moi renonçant à monter au Angels Landing point dans le Zion Park il y a un an (plusieurs videos sur youtube pour escalader par procuration..., par exemple : https://www.youtube.com/watch?v=ILFpA4wv9EQ), papa renonce à aller au bout du sentier étant sujet au vertige. « J’en parlerai à mon docteur » me déclare t’il le plus sérieusement du monde. « Bien sûr papa, demande lui un remède pour ne pas avoir le vertige en haut du Colorado Canyon et montre lui les photos, je pense qu’elle te dira que la prochaine fois tu iras en Beauce et tu n’auras pas le vertige ».

Ensuite nous faisons les « scenic drives » (si tu as le vertige, tu ne descends pas de la voiture et tu fais Whaoooo…) avec plusieurs arrêts point de vue. Au bout de la route qui va à Cape Royal, il y a notamment une roche percée (Angels window, décidément les anges sont partout…) et le chemin d’accès au point de vue est très étroit, de quoi effectivement avoir le vertige. A l’un des points de vue, on rencontre une promenade géologique commentée : 500 millions d’années te regardent (déjà ça te met à l’aise…pourquoi moi ?), avant il y avait la mer, après elle s’est retirée puis elle est revenue, et avant plein de choses se sont passées, des chaines de montagne, de l’érosion, des chaines de montagne… Classique, mais instructif le commentaire. Enfin pour moi… A la fin seule une participante a eu le courage de dire qu’elle n’a pas bien vue à l’horizon la discordance entre les terrains Néoprotérozoique non métamorphique et la base de la série Paléozoïque… « Mais si, vous voyez la zone sombre la bas, vous remontez vers le sud en suivant la stratification et vous voyez qu’elle est recoupée par le niveau plutôt blanchâtre que l’on voit en face de nous » « Euh……………… Ah oui, merci ». J’ai bien aime la répartition des rôles : la fille parlait, le mec tenait la coupe géologique…

La rive nord du Colorado est clairement moins fréquentée que la rive sud ce qui la rend attrayante pour les agoraphobes comme moi. Ceci dit, contrairement à ce qui est dit dans les brochures de promotion de la rive nord, la rive sud est beaucoup plus spectaculaire. Je dirai que les 2 rives ne jouent pas dans la même cour… Mais il est vrai que la foule de la rive sud gâche une partie du plaisir… Conclusion : faites les 2…

Apres avoir fait les scenic drive, nous retournons a la Northern Rim Lodge et emménageons dans notre chambre. En attendant le repas du soir dans le restaurant, nous assistons au coucher de soleil puis nous allons au Saloon. Ambiance Saloon, sympa. Puis repas dans la salle magnifique du restaurant de la Lodge et dodo.

Je réalise en m’endormant que depuis une semaine passée dans les parcs, je n’ai pas souvenir d’avoir vu une seule personne (sans même parler de famille) de couleur (je ne parle pas des touristes d’origine asiatique). Ségrégation rampante ? Manque d’intérêt des gens de couleur ? Valeur d’identification a la glorieuse époque des pionniers absente chez les descendants des déportés africains ? Les parcs américains sont clairement orientés à la glorification des pionniers (notamment aux illuminés mormons de l’Utah) et aux responsables américains qui ont développé cette notion de parc naturel, quelques références timides aux First nations (on ne parle jamais de déportation, des batailles et de la politique qui a consisté à affamer les peuples autochtones en massacrant systématiquement les bisons, leur première source de subsistance). Au final, un parcours dans les parcs naturels West américains fait bien comprendre que si vous avez les moyens, vous pouvez aisément vous mettre dans la peau des pionniers et vous sentir fiers d’être américains. Et vous dire que ce qui se passe dans le reste du monde est bien éloigné. Ce qui est objectivement exact…

Rassemblement à 9:30, transfert en bus au pied du barrage puis embarquement dans le raft. Notre conducteur est John qui pendant tout le parcours nous fera des commentaires fort intéressant. Sur la géologie des gorges du Colorado, résumé de l’histoire au million d’années près, hypothèse sur l’origine de la patine du désert (oxyde de manganèse interagissant avec les microorganismes…) qui enduit les parois des gorges. Sur les projets d’aménagement : projet de ligne de chemin de fer passant au fond des gorges au début du 20^ème siècle (étonnant!), projet d’exploitation minière de l’or alluvionnaire dans quelques terrasses préservées (encore plus étonnant !!), construction du barrage… Sur les oiseaux (on croisera plusieurs hérons et plusieurs familles de canards). Sur la végétation : introduction et prolifération d’arbustes pour fixer les berges, arrivée de parasites et disparition d’autres espèces. Sur les poissons… Et sur les pétroglyphes qui sont fort intéressants témoignant d’époques successives d’occupation des rives. Merci John.

De retour en bus a Page, on prend la route de Kanab, retour dans l’Utah et nouveau changement d’heure. Piscine et hot tub pour moi. Puis le restaurant des 3 ours, dont la glace faite maison est conseillée par le Guide du routard. Conseil justifié, vraiment un régal. Enfin, nous rencontrons la famille de pionnier Glaziers avec qui nous échangeons nos impressions sur le Far West…

Journée de transit pour se rapprocher des gorges du Colorado. Sur le chemin on fait un petit détour pour aller voir la zones de Needles, dans la partie sud du Canyonlands National Park. Enfin, le petit détour fait plus de 100 km. En fait on devient un peu blasé et après le point de vue du Cheval Mort, cette zone ne mérite pas vraiment le détour. Sauf peut-être le Newspaper Wall, un mur gravé de pétroglyphes sur le chemin, de différentes époques comme on peut le deviner en regardant les styles graphiques…

Sur la route de Page, on passe à proximité de Monument Valley. De quoi donner envie de réviser les grands classiques du Western. Et de faire des photos pour dire : j’y étais…

Arrivée à Page pas trop tard grâce à la différence d’heure entre l’état de Utah (ou se situe Moab) et l’Arizona (ou se situe Page), 2 états qui sont pourtant sur la même longitude (surprenant…). Page est une ville crée en 1950. Avant : le désert et sans doute quelques Native Americans. Puis il y eut le projet de construire un barrage sur le Colorado. Ce qui fut fait. Pas mal de monde arriva, construisit et repartit. Puis comme il y avait une source d’eau avec la retenue au barrage (le lac Powell), ils ont décidé la construction d’une centrale thermique au charbon. Les gens revinrent et cette fois restèrent. Depuis le tourisme s’est développé, principalement lié au nautisme. Pour en savoir plus, je vous renvoie a un message daté de l’an dernier (le 18 juillet 2015) dans lequel je relate la journée passée avec Sylvestre Nelly et Solal sur ce lac Powell (c’était mon cadeau d’anniversaire de mes 60 ans).

Cette fois, toujours dans un cadre nautique, j’ai prévu une descente du Colorado, la partie la moins agitée, sans rapide, du barrage de Page au Lees Ferry. Près de 25 km en rafting par la société Colorado River Discovery (www.RaftTheCanyon.com) qui propose différents circuits. Très bonne adresse et des prix raisonnables. Avis aux amateurs, ils recrutent actuellement pour piloter les descentes en rafting, servir au bar ou travailler en caisse. Les personnes précédemment discriminées (Native Navajos females principalement…) sont particulièrement incitées à déposer leur candidature…

Le soir, apres avoir été faire un tour au Lac Powell, je soigne papa avec le médicament qui apparemment fait le plus d’effet contre son rhume : la Margarita dans un restaurant mexicain : le Fiesta Mexicana Family restaurant… Si vous parlez espagnol, vous aurez un avantage sur ceux qui parlent anglais, notamment si vous voulez emmener le Doggy Bag (nos restes sont partis à la poubelle, mon anglais n’ayant pas été compris par le serveur).

Ce matin visite d’Arches National Park (https://www.nps.gov/arch/index.htm). Des arches de pierre formées par des milliers d’années d’érosion, une construction incroyable de la nature. Pas une arche ne se ressemble et dans le monde ce phénomène reste exceptionnel. Et éphémère car, le sort d’une arche est un jour de s’effondrer… Sniff…

Les premières nations à avoir peuplé cette région ont accordé une signification magique à ces arches. Et c’est vrai qu’à leur pied, on se sent très humble devant la nature. Et parfois en tant que géologue, je souhaiterais ne pas savoir comment se sont faites ces arches pour leur garder un mystère ! Ceci dit, on n’est pas tout seul sur le site et les circonstances pour se relier aux grands esprits du désert et des arches de pierre ne sont pas vraiment réunies…

Apres une première marche le matin au pied de 2 arches, Pine Tree et Tunnel, nous finissons face aux arches North and South Windows et Turret après une petite ascension qui suscite l’admiration de plusieurs promeneurs. « Vous êtes un exemple pour moi » dit l’un, « combien d’année de jeunesse avez-vous » demande une autre », même pas essoufflé répond le père… (en francais)

Petite sieste en début d’après-midi de retour à l’hôtel puis visite du musée de Moab (vous saurez tout sur les fossiles de dinosaures, les mines d’uranium, le tournage des films de John Wayne et le sort réservé aux bandits dans le Far West, dont le fameux Butch Cassidy).

Pour finir la journée nous nous rendons au Point du Cheval Mort, un point situe au bout de la route qui se termine par un apic sur la vallée du Colorado, dans le Canyonlands National Park (https://www.nps.gov/cany/index.htm). Si vous voulez en avoir le cœur net, regardez Thelma et Louise (https://fr.wikipedia.org/wiki/Thelma_et_Louise) et rendez-vous à la fin (je ne vous donne pas le résultat de la scène finale qui y fut tournée…).

Enfin si vous passez par Moab (probabilité très faible mais non nulle), ne ratez pas le magasin de roches de Lin Ottinger (http://www.moabrockshop.com/), un géologue décrit comme Moab's most famous nasty old man and national treasure (le vieil homme désagréable plus fameux de Moab et trésor national). Vous y trouverez des collections de roches et de fossiles absolument incroyables. Notamment une collection d’arbres silicifiés spectaculaire. Et des traces de dinosaures qui vous conduiront à des petits échantillons d’os de dinosaures offert en cadeau pour achat de tout spécimen (j’ai complété ma collection de dinosaures avec un iguanodon, découvert par Lin Ottinger, lisez l’histoire a http://www.utahstories.com/2015/03/moab-dinosaur-hunter/, c’est génial)

Le Bryce Canyon est unique au monde (https://www.nps.gov/brca/index.htm). C’est même écrit sur internet !: There is no place like Bryce Canyon. Il s’agit d’un gigantesque décor de colonnades de grès a ciment calcaire de couleur variant du blanc au rouge, avec une dominante ocre, ressemblant à une façade de temple bouddhiste, à une procession de statuettes filiformes ou encore à des dames en chapeau fin du 19^ème. Laissez courir votre imagination… Nous restons impressionnés par les couleurs de ces terrains et par le labyrinthe dans lequel les visiteurs paraissent des petites fourmis.

 Nous prenons ensuite la route, la « Route panoramique 12 un voyage à travers le temps » selon Wikipedia (https://fr.wikipedia.org/wiki/Utah_State_Route_12), qui traverse la région d’Escalante, réputée une des plus sauvages de l’ouest américain. Faut dire que le long de la route les villages se font rares et on traverse des paysages très variés : plateau, canyon, massif volcanique jeune (quelques milliers d’années ?) couvert de foret (la Dixie National forest, http://www.fs.usda.gov/dixie) et encore enneigé dans leur partie haute, vallée à herbe rase, plateau, canyon… Avec des couleurs variant des grès rouges et blancs, marnes vertes, coulée basaltiques noires. Des dénivelés impressionnants et à l’horizon : plateau, canyon, massif volcanique, vallée, plateau, canyon. Mais rien de très hospitalier…

Arrêt sur le chemin dans le Capitol Reef National Park qui n’était pas prévu au programme mais c’est sur le chemin (https://www.nps.gov/care/index.htm). Et là, surprise, à l’entrée du canyon Great Wash, une entrée de galerie de mine d’Uranium… Car dans les années 50, les US (et le Canada) ont été activement prospectés pour l’uranium, bombe atonique puis énergie nucléaire oblige. Et Moab, là où nous allons a été un moment la capitale de l’uranium ! D’ailleurs il y a encore des panneaux indiquant la présence de « Uranium offices ». Mais vu la tonalité des commentaires des Parcs naturels, ce n’est pas demain que l’on reprendra l’exploration de l’uranium dans ce secteur...

Repas bien mérité le soir à Moab’s brewery, une brasserie locale dont la bière est conseillée par le guide du routard…

Nous sommes sortis de Saskatoon pour visiter le village fantôme de Smurts. A une quarantaine de kilomètres de Saskatoon, on a trouvé d’abord une église orthodoxe gréco-ukrainienne (église de Prima) qui fêtait la Pâques orthodoxe, quelques maisons en ruine abandonnées il y a une quarantaine d’années, un cimetière d’immigrants ukrainiens et des prairies a perte de vue. Si vous connaissez la série « Bones », pour faire simple, vous vous sentez prêts comme à chaque début d’épisode à découvrir un cadavre ou un squelette. Le décor s’y prête vraiment. Finalement, ni cadavre, ni squelette, ni fantômes… Mais quelques photos… A part ça, on ne sait pas pourquoi ce village a été déserté.

Un récit de visite sur internet : http://www.ominocity.com/2012/09/27/ghost-town-saskatchewan-part-two-photo-essay/, c’est en anglais mais les photos sont bien (nous n’avons pas risqué d’aller à l’intérieur, lui y est allé…).