Les affleurements se
trouvent dans les rivières. Alors on commence dès le matin les pieds
dans l’eau et ce jour là on parcourt trois rivières parallèles. La forêt de ce
secteur n’est plus exploitée depuis plus de 20 ans et a retrouvé un bel aspect.
On reconnaît peu à peu le lien entre le tracé des rivières et la géologie. La région
est parcourue de filons verticaux de roches dures qui arment les reliefs et les
rivières font des petites chutes quand elles les traversent. Et entre chaque
petite chute, les périodes de grandes pluies ont entamé la colline et accumulé
les sables. Des zones parfaites pour le développement des rafias et des
marécages. Michel s’enfonce à un moment jusqu’à la ceinture et y laisse sa
chaussure. Finalement, on finit notre travail en trouvant une source naturelle :
un puit artésien avec une eau d’une limpidité extraordinaire, profond de
quelques mètres. Au pied d’un arbre à karité. Un site merveilleux, préservé,
depuis des milliers d’années.