Retour aussi chaotique. 16 heures pour revenir à Almaty, avec plusieurs arrêts, pluie sur Shimkent, une pause à Taras, visite de mausolée, un repas improbable dans un café à coté des flics que l’on retrouvera quelques kilomètres et minutes plus tard, une forte pluie dans la descente vers Almaty. Mais pas de mauvaise surprise du coté d'une éventuelle crevaison (il n'y a pas de cric dans la voiture... vaut donc mieux éviter), pas de distribution de billets pour un dépassement de vitesse.

J'ai gardé cette photo prise dans le musée hier. Je trouve cette symbolique simple et sans doute chargée d'histoire. Les 4 points cardinaux de l'âme? Peut être qu'il existe une boussole spirituelle pour trouver son chemin... Cherchons...

Turkestan. Ca sonne comme un pays et pourtant ce n’est qu’une ville. Une ville où peu de gens parlent russe et qui eut son heure de gloire… Il y a longtemps, au temps de la route de la soie… J’imagine que ces régions par lesquelles transitaient les caravanes étaient aussi des lieux où des histoires incroyables devaient se raconter, des histoires de voyage, de rencontres et de savoir… Il ne reste de cette époque que le mausolée, une construction monumentale datant de la fin du XIV^ème siècle, une cathédrale musulmane couverte de toits ronds et de céramique sur 3 de ses murs. Pas sur le fronton car le chantier a été arrêté et n’a jamais repris… La légende dit que les piquets qui soutenaient les échafaudages sont ceux que l’on voit dépasser, comme si les travaux allaient reprendre demain… depuis 800 ans… Est enterré dans l’une des nombreuses salles de cet édifice un sage de l’époque, Kozha Akhmed Yasaui, mort vers 1166.

Nous avons après une expérience intéressante en visitant le musée car le Directeur du musée se déplace pour nous accueillir et nous fait une visite guidée du musée historique. Très chaleureux et très instructif. Avec une série de photos de groupe… Chouettes… Dans ce musée il y quelques vielles photos sur lesquelles on voit qu’il y avait des ruines partout dans le centre de la ville autour du mausolée, aujourd’hui recouvert de béton…

Le soir, expérience intéressante car le restaurant de l’hôtel, considéré comme l’un des meilleurs de la ville est inaccessible pour cause de mariage… On essaye de savoir s’il y a quelques possibilités de manger quand même, mais niet… Puis de trouver un autre restaurant. Mais c’est dur car seule une russe d’Almaty présente parle russe et anglais…. Mais ne peut avoir les informations car elle ne parle pas kazakhe et les locaux ne parlent pas russe  Finalement on tourne et on finit par trouver un petit restaurant et nous mangeons dans une petite alcôve…

Morale de la journée : allez voir le mausolée, ça vaut la peine mais si vous voulez manger au restaurant ou vous marier, il vaut mieux réserver  et parler kazakhe. Utile comme conseil, non ?

Le parc naturel d'Aksu Zhabagly a été créé en 1926, le plus ancien du Kazakhstan. Je m'interroge sur quelles étaient les motivations pour créer un parc naturel à cette époque troublée de l'ère communiste. Notre guide, Yevgeniy, n'a pas la réponse à cette question. Il nous emmène voir le canyon de Machat, situé à une soixantaine de kilomètres de Shymkent. Creusé dans les séries conglomératiques du piémont du Tien Shan, j'avais repéré ce canyon de l'avion car on passe au dessus en descendant sur Shymkent. Yevgeniy, ornithologue d'origine ukrainienne et passionné de fleurs, nous fait découvrir les premières tulipes de la saison et la promenade est très agréable. Si vous avez l'occasion de passer, n'hésitez pas, son cd de photos est à couper le souffle (http://www.aksuinn.com/eng/).

De retour au village, on assiste à un sport national, assez sauvage et brut de fonderie: il s'agit d’une espèce de polo à cheval sauf qu'au lieu d'une balle il s'agit d'une chèvre décapitée... C’est nommé le Kokpar. Comme m’explique Yevgeniy, toutes les occasions sont bonnes pour organiser un kokpar : le Nauruz qui se fête actuellement, mais aussi un mariage, un baptême, une promotion… Il faut fouiller l’idée !!! Il y a deux équipes et on sent que l'engagement est total. Les filles n'osent pas descendre de la voiture, il est vrai que l'ambiance est 200% testostérone...

Nous finissons enfin cette journée dans la rivière Zhabagly et tombons sur un petit serpent...

Anniversaire de Thaïs. Cette année en semaine, pas facile à fêter… Je la réveille à 7 heures comme tous les matins, avec un petit bisou et lui murmure un bon anniversaire… Petit déjeuner départ à l’école… On se retrouve le soir, après une journée mouvementée pour moi, pour Yara aussi qui a sillonné la ville dans tous les sens pour jouer à la livreuse de pizzas à l’école. Et pour Thaïs qui attend avec impatience de pouvoir ouvrir ses cadeaux. Puis on téléphone à Papa et Séverin, elle répond au message de facebook de Sylvestre et au mail d’Anne… Une soirée un peu différente mais qui s’écoule dans la chaleur de notre appartement finalement comme toutes les soirées. Les anniversaires sont des bornes et nous poursuivons notre route… On the road again… La nuit, il neige pour mieux laisser nos empreintes sur cette route le lendemain...

Maralsay, http://www.maralsay.kz/price.html, L’été c’est une colonie de vacances, l’hiver on peut louer de grands chalets et y passer un week end au grand air. Pas de ski, juste de la luge, et quelques balades. Nos amis nous avait invité mais Thaïs avait école aujourd’hui. On est tout de même allé faire un tour pour découvrir la vallée de Talgar, à une trentaine de km à l’est d’Almaty. J’aime l’image de ce groupe de jeune kazakhes… Les images de la glace en stalactite des arbres, et le bolide qui descend ventre à terre sur la luge… Et oui c’est moi… Et le visage de Yara, heureuse de cette ballade.

On peut trouver deux fois par an au musée du Kazakhstan d’Almaty un marché d’artisanat. On peut tout  acheter : des tapis, des bijoux, des vêtements, des médailles soviétiques, des chaussons, des ocarinas… et on peut visiter les salles du musée. Dont la salle Satebayev qui m’est chère, dédiée au fameux géologue Kazakhstanais. Ce dimanche nous achetons deux tapis et une lampe à huile. On a frotté la lampe, le génie nous a gentiment demandé de le laisser déjeuner en paix. Ce que nous fîmes…Mais on est quand même rentré à la maison assis sur nos tapis volants...