Thinus passe me prendre en fin de matinée et me conduit dans les locaux de la compagnie d’exploration minière. C’est du neuf et c’est bien pensé. Il me confie une clé et me montre comment y accéder, notamment en déconnectant l’alarme, utile à Johannesburg… Ensuite nous allons manger chez lui et je rencontre François, qui travaille avec Thinus, et Samantha, son amie. Elle se rétablit peu à peu de son dos blessé lors d’une chute de cheval… L’ambiance est excellente, les vins sont bons et le repas savoureux… Seul problème, ma molaire en bas à droite commence à me faire souffrir… Et de retour à l’hôtel, je me couche et la douleur croissante me cloue au lit. Et me coupe l’appétit jusqu’au mardi prochain… Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe, Aïe…

Coïncidence, mon ami André, connu il y a trente ans à Bergen, d’origine polonaise et immigré depuis quinze ans en Afrique du Sud, vient lui aussi de quitter le service géologique sud-africain. Il a pris au 1^er juillet un poste de professeur à l'Université de Pretoria, un poste créé pour lui par une compagnie d'assurance. Il a pour mission d’enseigner sa science des risques liés à l'activité sismique et continuer ses recherches notamment pour la prévision des risques liés aux travaux miniers... On partage les mêmes raisons pour avoir choisi de quitter nos services géologiques. Je ne détaille pas… Curieux non? Je le retrouve ce matin. Il est venu me chercher un peu avant midi et m'a emmené à Pretoria dans le parc du parlement puis au monument élevé à la gloire des trekkers sud-africains. Intéressant. Ensuite on est allé chez lui et j'ai retrouvé sa femme Grazyna. Ils m'ont ensuite conduit dans un restaurant de poisson nommé Cape Town et on est allé chez eux boire un café et discuter... Un très bon moment où nous envisageons même notre installation en Afrique du Sud. Et un partenariat recherche, quoi de plus naturel pour des chercheurs…

Comme tous les jours, la course pour réaliser une partie du programme de l’excursion, un examen de deux forages en dix minutes, record battu …. Avec la nécessité de ne pas arriver trop tard à Francistown pour faire le plein de carburant et atteindre Johannesburg le même jour. L’image du jour est le contrôle des passeports à Ndola où nous faisons escale avant de quitter le territoire de la Zambie. On se pose et on sort de l’aéroport pour re-rentrer et faire tamponner notre passeport. Une salle d’attente pleine de… Afrikaners attendant d’embarquer pour l’avion de Johannesburg. Des fermiers sud africains réfugiés en Zambie, des consultants intervenant sur le secteur miniers et très peu de noirs… C’est l’Afrique. Finalement on se posera vers 19h à Johannesburg et Thinus me conduit à l’hôtel, le Melrose Arch Hotel. Waouhhh incroyable, beaucoup d’étoiles et un decorum top.

Hotel Protea, Chingola, NW Zambie. Le temps fort de la journée est la visite de la mine. On arrive le latin vers 8h00, le temps de retrouver les deux voitures qui se sont perdues, de se mettre en tenue de descente dans la mine (combinaison, bottes, ceinture, casque et lampe de mineur) et il est plus de 9h00. Descente à 590 m de profondeur en 80 secondes… Puis petit train et marche à pied. Cela faisait longtemps que je n’étais pas descendu en mine et il me faut à peu près deux heures pour me détendre et me sentir bien. Une impression surprenante de beaucoup d’employés dans les couloirs, des engins de transport de minerai ou de forages en réparation ou tournant sans destination claire (on les voit repasser dans deux directions différentes). Et un front de taille où la foreuse est arrêtée… Les géologues indiens qui nous ont fait visiter la grande carrière du groupe à proximité ont d’autre part indiqué qu’ils avaient des problèmes de renouvellement de matériel, de production et d’arrêt de production… On comprend mieux…

On repart du camp de la compagnie Equinox pour l’aéroport de Solwezi. Je suis avec John et il me donne des conseils sur comment mener notre introduction en Zambie. Je vois qu’il a très envie de me servir de coach (sa femme est dans ce business et la veille il m’a dit qu’il aimerait se joindre à elle dans cette entreprise car il croit à ce mode de développement)… Je souffre de mon dos pour m’extraire de la voiture après deux heures passées ainsi assises et m’installe dans l’avion. Après avoir noté l’invitation au voyage d’Air Zambia, avoir brièvement profité des salons de l’aéroport et noté que la violence conjugale est une atteinte au droit de l’homme… On arrive un peu après 9h00 à Solwezi et un buis nous emmène directement à la mine. Et là, on attend… l’arrivée de nos accompagnateurs (de nationalité indienne, la mine est passée sous contrôle d’un groupe indien), la fin des grandes explications de Sharad et enfin le lunch. Bilan, on se demande pourquoi on s’est levé à 5h00 du matin pour en arriver là ! D’autant que le soir, une réception est organisée avec 3 communications et repas barbecue. Et on sortira à 22h30… Morts…