Mercredi 14 février
Nous allons au Nord et traversons l’équateur. Jean François
à la bonne idée de nous faire poser pour la photo sur la ligne. Convaincante
sa photo non ?

Il s’appelle Patrick Juvet Kiyindou, il est chauffeur,
originaire du Congo voisin, au besoin moniteur d’auto école, macheteur, aide
prospecteur. Et pourrait parfois remplacer efficacement des Directeurs des
Ressources Humaines dans pas mal d’entreprises. Il a eu un enfant avec sa
première femme qui vit seule aujourd’hui à Libreville après eu un second enfant
avec un Sénégalais à l’occasion de son séjour d’étudiante à Montpellier. Il a
une seconde femme à Franceville et un deuxième enfant, mais ça ne gaze pas
fort. Il faut dire que les mœurs gabonaises sont telles qu’il semble assez normal
de tenter des aventures, entre les sentiments ou l’attirance quasiment
irrésistible de certaines femmes ou ce qui ressemble à des défis de performance
physique. Il faut rivaliser avec les nigériens qui disposent de crème, boire
des potions qui vous obligent à amarrer le membre le matin ou à marcher le dos
courbé si pour une raison ou pour une autre l’envie n’a pas pu être satisfaite…
Ce soir là, Patrick nous raconte aussi le rite d’initiation
des jeunes garçons qui se termine par tout simplement la circoncision. Avec
pour seule anesthésie des boissons enivrantes et la rage de vouloir être admis
dans le cercle des adultes. Avec pour antiseptique un bol rempli de feuilles et
d’écorce macérée. Courage.