Dernier jour

Le 18-02-2007 • Pays : Gabon

Au revoir à ceux qui restent, vers de nouvelles aventures… J’ai beaucoup aimé Patrick Juvet, une telle expérience et une connaissance du monde sans avoir vraiment quitté le Gabon. Si spontané et si désireux de vivre la chance qui lui a été donnée de vivre… Et cette amitié a été réciproque comme en témoigne sa façon de me dire au revoir.

Patrick Juvet et Eloi Patrick Juvet, Eloi et Sébastien

En arrivant à Libreville, amère constatation, pas d’électricité et ce depuis hier à 22h. Pays producteur de pétrole, allez comprendre pourquoi et comment. Simple, cette fois, ce n’est pas la faute de la famille du président mais bien sur le changement climatique. Il ne pleut plus comme avant en Afrique équatoriale et le niveau d’eau des barrages est trop bas....

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La forêt

Le 17-02-2007 • Pays : Gabon

Le long de la route, un arbre coupé en 5 pièces de 10 mètres. Oui, ça fait 50 mètres. La forêt est très dégradée dans cette région, pratiquement plus de forêt primaire. Et pourtant, le commerce continue, les grumiers passent en convoi. La forêt est une ressource renouvelable. Si on sait s’arrêter à temps.

Rivière et forêt  Le grumier

Un arbre de 50m

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L'Equateur

Le 14-02-2007 • Pays : Gabon

Mercredi 14 février

Nous allons au Nord et traversons l’équateur. Jean François à la bonne idée de nous faire poser pour la photo sur la ligne. Convaincante sa photo non ?

Sur la ligne Eloi, Patrick Juvet, Mathieu, Patrick et Yves

Il s’appelle Patrick Juvet Kiyindou, il est chauffeur, originaire du Congo voisin, au besoin moniteur d’auto école, macheteur, aide prospecteur. Et pourrait parfois remplacer efficacement des Directeurs des Ressources Humaines dans pas mal d’entreprises. Il a eu un enfant avec sa première femme qui vit seule aujourd’hui à Libreville après eu un second enfant avec un Sénégalais à l’occasion de son séjour d’étudiante à Montpellier. Il a une seconde femme à Franceville et un deuxième enfant, mais ça ne gaze pas fort. Il faut dire que les mœurs gabonaises sont telles qu’il semble assez normal de tenter des aventures, entre les sentiments ou l’attirance quasiment irrésistible de certaines femmes ou ce qui ressemble à des défis de performance physique. Il faut rivaliser avec les nigériens qui disposent de crème, boire des potions qui vous obligent à amarrer le membre le matin ou à marcher le dos courbé si pour une raison ou pour une autre l’envie n’a pas pu être satisfaite…

Ce soir là, Patrick nous raconte aussi le rite d’initiation des jeunes garçons qui se termine par tout simplement la circoncision. Avec pour seule anesthésie des boissons enivrantes et la rage de vouloir être admis dans le cercle des adultes. Avec pour antiseptique un bol rempli de feuilles et d’écorce macérée. Courage.

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La question du jour

Le 13-02-2007 • Pays : Gabon

Sur le terrain, Jean Christophe une forme rassemblant fortement à des figures de concrétions alguaires. Or vu l’âge de ces terrains, plus de 2 milliards d’années, de telles preuves de l’existence d’une vie sur terre sont rares. On est assez impressionné mais en regardant autour on commence à douter car ce pourrait être simplement une figure d’altération. Mais le débat reste ouvert. Qu’en pensez-vous ?… En tout cas, ça y ressemble. Et certains faux de tableaux de maîtres sont parfois aussi réussis que les originaux…

Stromatolithe ou pas?

La rencontre de Sara nous donne espoir. Sa mère est la gérante du domaine de l’Eden, tout un programme, mais elle a déjà l’attitude d’accueil du client, sa façon de serrer la main, de nous pousser les genoux pour sentir une présence et un sourire de joie de vivre et d’aller à la découverte du monde. Bonne route Sara.

Sara

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Okondja

Le 12-02-2007 • Pays : Gabon

Après avoir rallié la ville d’Okondja, nous cherchons notre hôtel Brikolo. Il était supposé que nous avions réservé mais voilà le téléphone ne marchait pas et finalement il n’y a que 3 chambres disponibles au lieu de 7. Nous filons donc vers le domaine Eden, un autre hôtel situé à 100 m du premier. D’aspect plus engageant face au cinéma abandonné. On rejoue Cinema Paradisio. Prenez place.

Cinema Paradisio, a remake L'hotel, son adresse


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Arrivée à Franceville

Le 10-02-2007 • Pays : Gabon

Je file sur l’aéroport vers 11h00, procède à l’enregistrement de la valise et rentre dans la salle d’attente. Pas de fauteuil, un banc carrelé d’une dizaine de mètres, pas vraiment confortable. L’avion est annoncé avec une heure de retard et au moment d‘embarquer on nous signale qu’il y a un petit problème : toutes les valises ne pourront pas être embarquées car l’avion est en surcha rge. Devant l’avion, on doit donc identifier notre bagage et devinez quoi, ma valise fait partie de celles qui ne peuvent pas partir. J’essaye bien de palabrer un moment mais renonce vite devant l’obstination des employés : « si on met plus, l’avion ne décollera pas ». Je prends mes affaires urgentes (dont mon marteau que je monte ainsi en cabine !!!) pour le lendemain sachant qu’ils nous promettent de l’envoyer demain à Franceville. Une fois à bord, je discute avec le consul de l’Angola qui est à ma gauche et qui se rend à Moanda pour assister à un match de football d’une équipe angolaise avec une équipe gabonaise. Lui aussi, ses bagages sont restés à Librevillle. Enfin, auraient du rester car en fait, ils ont finalement bien été montés à bord et l’avion a bien décollé. Sauf personne ne nous préviendra et que filerai prendre un taxi pour aller à Franceville et laisserait ma valise à l’aéroport. Heureusement, Eloi, notre chauffeur a son frère, qui travaille dans la compagnie Air Services qui dessert l’aéroport de Franceville et le lendemain il fera porter ma valise au local d’Air Service, localisé près de notre hôtel.

L'aérodrome de Franceville

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Vol sur Libreville

Le 09-02-2007 • Pays : Gabon

Aéroport après une journée à Douala. Les mêmes couloirs dans l’autre sens et une petite salle d’attente. Je suis seul avec un employé qui me décourage d’acheter un jus de fruit vu le prix et me propose un coca. Plusieurs mois qu’il n’est pas payé par Cameroon Airlines et quelles perspectives ? Je suis seul dans cette salle et me dit qu’il y a probablement eu une erreur de scénario. Comme s’il y avait eu l’idée que les choses allaient s’améliorer, que le développement permettrait à des centaines de personnes de voyager, que des fonds permettraient de rénover et de moderniser les équipements. Bilan : une ambiance de fin du monde où on se retrouve seul à errer dans un espace surdimensionné et on s’étonne de constater que les avions volent quand même et qu’ils partent à l’heure. Anecdote : je demande à la réception de l’hôtel où je peux téléphoner pour savoir à quelle heure arrive mon avion à Libreville. La personne me dit : on ne peut pas savoir, même le pilote ne le sait pas, Inch Allah…

Salle d'attente, Douala

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Rencontre

Le 31-01-2006 • Pays : Gabon

De retour à Libreville, j’ai le plaisir de retrouver en début d’après midi Julien avec qui j’avais travaillé en 1986 au Gabon. Il était alors géologue débutant et s’était motivé à mon contact à l’étude des structures. Il était venu en France et je lui avais conseillé de faire un DEA à Rennes avec mon ancien professeur d’université. Ce qu’il fit. On se rappelle alors qu’une responsable du BRGM de l’époque, qui n’avait une estime vraiment très limitée à mon égard, lui avait dit qu’il était sur la mauvaise pente en suivant ce type de formation. En effet, il est aujourd’hui adjoint au Directeur de l’Eau… Comme quoi, il faut se méfier des jugements d’école… Il me rappelle ensuite que j’étais un superviseur difficile mais me remercie avec le recul de ma sévérité… Retrouver les anciens élèves est incontestablement une des grandes satisfactions que nous apporte le métier d’enseignant, l’émotion d’avoir croisé et agit, souvent de façon symbolique, sur la destinée d’une autre personne.

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L'appel

Le 30-01-2006 • Pays : Gabon

Aujourd’hui le terrain est avec Serge et Raymond pour la géologie et la bande à Aymar pour le machettage et le portage. Et Obonou au fusil de chasse. La veille il a tué une gazelle et veut récidiver. A la fin de notre journée de terrain, il se laisse distancer en forêt et quelques minutes plus tard on entend un chant profond : il appelle les animaux. Mais aucun animal ne viendra. Michel me racontera alors qu’une fois les gars avaient ainsi appelé les animaux et s’étaient retrouvés encerclés par les éléphants. Ils n’avaient pas pu rejoindre leur campement ! Mais en tout cas, qu’on se le dise, on peut appeler les animaux en forêts et ils peuvent venir.

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Nul ne peut rien contre la volonté de dieu

Le 29-01-2006 • Pays : Gabon

On déménage, démontage des tentes et repliage des équipements. Ce coin où nous étions installés était d'une atmosphère étrange, comme si le temps s'était arrêté. Le pont avec des arches de métal sur la rivière, deux maisons sur le coté droit de la route avec une assez grande place pour installer nos tentes. De l'autre coté, trois maisons et au milieu de ces maisons, une grande tombe. De 5 mètres sur trois, en béton. Comme si le dernier habitant avait voulu maudire l'espace en se faisant enterrer au milieu d'un espace de vie pour tuer cet espace de vie. Comme imaginer vivre dans une maison avec au milieu de la cour un tombeau ? Une malédiction ou alors une autre relation à la vie et à la mort que celle que nous avons ? Mais comme il est écrit dans le village de Nzogbot; nul ne peut rien contre la volonté de dieu.

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D'autres traces

Le 28-01-2006 • Pays : Gabon

Je pars avec Serge, Claude, Aymar et Hans Thierry pour retrouver une ancienne piste qui doit nous mener au Nord. Obonou est avec nous. Expérimenté de la forêt et de la chasse, il repère très vite une zone où toutes les plantes et arbustes sont couchés et cassés : un lieu de combat d’éléphants, un jeune a cherché à s’imposer dans un groupe. On perd vite cette ancienne piste, complètement refermée, et on retrouve la rivière. Un peu plus loin on trouve un terrain de jeux pour éléphant, avec tobbogan pour éléphant dans l’argile et atterrissage dans un bain de boue. Terrain de combat, terrain de jeux… choisissez, vous êtes chez vous…

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Retour aux sources

Le 27-01-2006 • Pays : Gabon

Les affleurements se  trouvent dans les rivières. Alors on commence dès le matin les pieds dans l’eau et ce jour là on parcourt trois rivières parallèles. La forêt de ce secteur n’est plus exploitée depuis plus de 20 ans et a retrouvé un bel aspect. On reconnaît peu à peu le lien entre le tracé des rivières et la géologie. La région est parcourue de filons verticaux de roches dures qui arment les reliefs et les rivières font des petites chutes quand elles les traversent. Et entre chaque petite chute, les périodes de grandes pluies ont entamé la colline et accumulé les sables. Des zones parfaites pour le développement des rafias et des marécages. Michel s’enfonce à un moment jusqu’à la ceinture et y laisse sa chaussure. Finalement, on finit notre travail en trouvant une source naturelle : un puit artésien avec une eau d’une limpidité extraordinaire, profond de quelques mètres. Au pied d’un arbre à karité. Un site merveilleux, préservé, depuis des milliers d’années.

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Traces d'animaux et rencontres

Le 26-01-2006 • Pays : Gabon

Un itinéraire en forêt, ça commence par la constitution d’une équipe. Raymond, élève géologue, Prospère machetteur, Daniel porteur et second machetteur, Marcus, second porteur. Un point GPS et on quitte la piste pour descendre une rivière. Le nord de piste est souvent très dense en débris d’arbre et végétation secondaire, les engins d’entretien de la piste repoussant régulièrement les repousses d’arbres sur les bords pour éviter la fermeture de la route. Là encore, beaucoup de zones marécageuses à palmiers et rafia. On voit beaucoup de traces d’éléphants et d’antilope. Avec au passage un rocher sur lequel les éléphants viennent se frotter le dos. Une roche polie par les siècles de frottement… Et puis soudain Marcus, marchant en 4ème position, voit un petit serpent noir. Machette. Puis 100 m plus loin, Marcus, même position voit une petite vipère verte. Machette. On remonte ensuite vers la piste et on trouve une belle zone d’affleurement en fin d’itinéraire. Une journée typique en forêt : peu d’observations, un peu d’aventure et d’adrénaline, un peu de chance…

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Jurassic park

Le 25-01-2006 • Pays : Gabon

Réveil au village de Mbe 1. Les chiens, les coqs, la cloche et une prière dans un abri, 8 femmes qui psalmodient un chant et frappent en rythme des baguettes de bois. On part avec Essone Eko Jean, guide forestier du village. Il connaît les pistes et les zones d’activité autour du village. D’abord les pistes pour aller aux plantations, manioc, ananas, banane, puis les pistes qui mènent à la rivière, puis les pistes des chasseurs partagées avec les animaux sauvages, souvent en ligne crête ou à flanc de colline, visant les cols pour éviter de monter et descendre. Les pistes d’éléphants comme on les appelle pour simplifier, résultat de la complicité de l’homme et de l’animal, partageant et respectant le même espace. Tant de pistes ne facilitent pas toujours le déplacement des géologues car en fait il n’existe pas vraiment de pistes de géologues… Et rares sont celles qui mènent aux affleurements. Et chacun avec sa logique privilège une piste plutôt qu’une autre : le guide veut descendre la rivière pour rejoindre la grande piste, Michel aller au sommet de la colline en suivant la piste des chasseurs, Serge souhaite remonter la rivière pour trouver les roches le plus rapidement possible … On argumente avec le GPS, la carte topo et le feeling. Et finalement on choisit la dernière solution et on remonte la rivière en pataugeant 3 heures dans le marécage… Des paysages à la Jurassic Park






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Village de Mbe

Le 24-01-2006 • Pays : Gabon

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