Il y a la plage, le soleil et la mer... On se baigne une grande partie de la journée au niveau du "paradis". Des vrais anges. Juste des photos pour agrémenter.

Côté occupation "sortis de l’eau", le soir, le truc marrant est le mélange entre le style "Robinson" et le style "Fan de réseaux". Dès 18h00, les hôtes peuvent venir recharger leurs batteries d’e-machin et se mettre à Fessebouquer… Les malins (comme nous) envoient un éclaireur s’installer sur l’un des divans (il n’y a que 8 espaces confortables, après c’est assis par terre à l’orientale). Et la soirée se déroule dans une ambiance "branchée". Si vous êtes seul (e), je ne crois pas que ce soit l’heure de faire des rencontres, les échanges de table à table se limitant à : "vous pouvez rapprocher la multiprise" ? Il y a 20 ans, je pense que les artistes en herbes auraient sorti la guitare et on l’aurait joué style "Maison bleue du Forestier". Mais l’époque a changé : échangeriez-vous un confort fessebouque contre une robinsonnade néo hippie ? Je crois qu’on est plus très nombreux à se poser la question…

On prend l’avion le matin pour revenir à Phnom Penh et une voiture nous attend pour nous conduire à Sihanoukville d’où nous prendrons le bateau pour l’île de Koh Rong. Facile non ? Aucun problème de connexion et nous arrivons sur l’île vers 16h30.

Le long de la route au sud de Phnom Penh, on trouve les usines qui approvisionnent, ou approvisionneront, nos supermarchés. Tous les kilomètres d’immenses hangars qui fabriquent les sous vêtements, les chaussures, les machines que nous achetons. Même les chinois délocalisent au Cambodge. C’est vrai qu’avec un salaire de 60 $ par mois, c’est difficile d’être plus concurrentiel…

Sur le bateau, les passagers sont jeunes, neo hippies en majorité. L’île a encore une réputation sauvage (méritée), n’ayant aucune voiture, aucune route, juste un village de pêcheur et quelques auberges offrant repas, boisson, hamac, lit ou bungalows pour les plus fortunés. Nous allons au Paradise Bungalows : http://www.paradise-bungalows.com/. Comme on peut l’imaginer, le titre est un peu forcé et les images un peu recadrées mais c’est vrai que l’on trouve un aspect sauvage très agréable. La mer et la plage valent vraiment le déplacement. Magnifique, tout simplement. L’eau est chaude et à proximité des rochers on voit plein de poissons en snorkling. En plus l’accès à l’électricité est limité aux heures de fonctionnement des générateurs et Internet n’est plus accessible à partir de 22h00. Ce qui fait aussi apprécier les vacances… Et le personnel est sympathique. Le patron, Rudy Schmittlein, est très sympathique, un baroudeur des mers comme le révèle le site. Peu de moustiques (qui de toute façon ont repéré la douce et tendre peau de Thaïs et nous épargnent…). Seuls bémols : il fait chaud (plus de 30°) et sans climatisation Thaïs souffre de la chaleur pour dormir. Voila les effets d’une éducation trop climatisée… Et l’eau douce n’est accessible dans la salle de bain qu’à certaines heures de la journée.Reste l'eau salée...

En conclusion, si comme moi vous êtes géologue et avez pratiqué l’exploration dans des coins improbables, ou comme Yara, avez visité Jaipur et Varanasi par 50° à l’ombre, allez y, c’est top confort. Si vous êtes nés en 2000 et appréciez l’air conditionné et le téléchargement, restez plutôt à Bangkok. Sachez aussi que des aménagements sont en cours (construction d’un aéroport) et qu’il est fort probable que dans quelques années, cette ile aura subie les assauts des promoteurs…

 A part ça, c’est dans cette ile que le tournage de Koh Lanta avait commencé en début de semaine et a été interrompu suite à la mort d’un des concurrents… TF1 avait construit un village sur la plage située à l’Ouest de l’île. Mais voilà, tout a été arrêté suite à ce décès.

On a eu beau partir tôt (8h30), la chaleur et la foule sont déjà là et la visite de la partie centrale du temple d’Angkor Wat est une épreuve… On retiendra : la prière bouddhique dédiée à Thaïs et Yara, l’état de ruine général, la pente des escaliers que l’on emprunte pour accéder au c½ur du c½ur. La ressemblance avec les pyramides aztèque est frappante, des escaliers de pierre dont on se demande comment les descendre sans tomber, des lieux de prière au sommet, apparemment pas de chambre mortuaire. Il est vrai qu’ici la tradition fait bruler les morts, donc pas besoin de les cacher comme les pharaons dans leur chemin pour l’au delà…

Pour monter, il y a les gardiens du temple… Des personnes filtrent les top mods en mini jupe qui sont priés d’aller se rhabiller avant d’entreprendre l’escalade. Idem, pas de chapeau… Franchement à faire le soir à la fermeture du camp, à moins que vous fassiez une étude approfondie sur les comportements des touristes chinois en groupe.

Les temples de Ta Prohm donnent une impression encore plus kitch malgré le naturel que représente les fromagers qui s’ancrent sur les murs de pierre. Là vous ferez la queue pour prendre la photo et entendrez 10 fois prononcé le nom d’Angelina Jolie qui est venue tourner un film dans ces ruines… Un conseil, à visiter le soir... A voir mais gâché par la file de touristes. A part ça, c’est un gros tas de ruine qui est apparemment en restauration mais lentement…

Par contre, émotion garantie au Bayon, le temple avec les visages de Bouddha partout. Fabuleux et presque désert (parce qu’il est 14h00… Thaïs est repartie avec le touk touk, on a eu pitié d’elle à plus de 30° à l’ombre…).

Puis le temple Baphuom aussi désert et impressionnant. Là aussi les escaliers sont raides. Plus tard, les constructeurs ont eu l’idée de construire un bouddha couché. Je vous laisse le retrouver sur la photo…

 A 15h00 on jette l’éponge et on rejoint Thaïs à la piscine de l’hôtel… Le soir tour en ville au marché de nuit et au restaurant de Siem Reap « Tratorria ». Excellent.

Départ en voiture pour Siem Reap. Le chauffeur vient nous chercher à l’hôtel un peu en retard, n’ayant pas été prévenu la veille par l’hôtel… Mais pas de problème, à 7h30 on traverse Phnom Penh qui est déjà très embouché. On longe pendant plusieurs dizaines de kilomètres le fleuve puis remontons vers le Nord. Nous arrivons au bout de 5 heures de route, heureux d’avoir pu ainsi avoir une image de la campagne. En fait, des rizières sont à perte de vue, asséchées en cette période de l’année et les villages s’étalent le long de la route. Le chauffeur a été très prudent dans sa façon de doubler en 3^ème file et de traverser les villages à 80km/h… Je serai curieux de connaitre les statistiques d’accidents de la route…

L’hôtel Central Boutique Angkor est excellent/ http://www.centralboutiqueangkorhotel.com/. Une grande chambre qui donne sur un patio et sur une grande piscine. Que demander de plus… On se repose un peu avant de partir à la découverte des temples. A partir de 16h30, l’accès est valable pour le lendemain et on peut ainsi faire connaissance avec le temple d’Angkor Wat à la tombée du jour.

Une longue voie d’accès mène à l’entrée du temple principal. Et faisant le tour du temple un long couloir orné de fresques incroyables. Un fourmillement de personnages, de situations et d’allégories, avec des armées de singe, des positions guerrières incroyables. La partie la mieux préservée du temple, datant du 12 ou 13^ème siècle. Qui renvoie à des chefs d’½uvre comme la tapisserie de Lisieux ou des bibles enluminées… Fabuleux…

Une longue voie d’accès mène à l’entrée du temple principal. Et faisant le tour du temple un long couloir orné de fresques incroyables. Un fourmillement de personnages, de situations et d’allégories, avec des armées de singe, des positions guerrières incroyables. La partie la mieux préservée du temple, datant du 12 ou 13^ème siècle. Qui renvoie à des chefs d’½uvre comme la tapisserie de Lisieux ou des bibles enluminées… Fabuleux…

Un conseil pour les futurs visiteurs : visitez Angkor Wat le soir de votre arrivée, peu de monde, pas trop chaud. A proscrire au petit matin…

Au programme le marché russe. Russe car il y a longtemps, c’est là qu’ils faisaient leurs courses. Depuis, sachant reconnaitre la langue russe, je peux vous assurer que ce matin là nous n’en avons rencontré aucun. J’ai suivi les filles mais rien de spécial si ce n’est l’achat de tee shirt de « marque » made in Cambodge pour le dixième de leur prix à Paris ou à New York. Vu que l’on peut trouver un tee-shirt Abercombie avec une étiquette GAP, tout est sans doute possible. Y compris des stylos Mont Blanc dont on vous garantit qu’il s’agit d’une « vraie copie ». J’ai aimé…

De là nous allons au lycée Tuol Sleng transformé en camp d’internement S21 pendant la dictature Khmer. Pas le même genre de destination. C’est dans ce centre que, entre 1975 et 1979, près de 20000 prisonniers ont transité, été torturés puis emmenés au terrain d’extermination situé à 15 kilomètres de Phnom Penh. Pour des motifs inventés, des milliers de jeunes, enfants, vieillards, familles entières ont été liquidés. Les photos des prisonniers à leur arrivée puis morts. Les photos des jeunes khmers rouges. Les salles d’interrogatoire, les cellules, le portique où les prisonniers étaient torturés. La proximité historique fait peur. Le site semble avoir été vidé il y a très peu de temps. J’étais alors étudiant, qu’ai-je su de ce qui se passait alors ? Le monde était il complice par son silence ? Comment un peuple peut s’exterminer ? 1 cambodgien sur 4 a été liquidé par d’autres cambodgiens et aujourd’hui le procès en cours de quelques vieillards n’a ni valeur de justice ni de réconciliation.

Que visitons-nous dans ce lieu ? Pourquoi même visiter ce mémorial du génocide ? L’écrasante majorité des visiteurs sont des touristes. C’est d‘abord un lieu historique, ce qui s’est passé est visible et on peut imaginer facilement qu’il suffirait de très peu d’aménagement pour que des figurants victimes et bourreaux viennent jouer une reconstitution. En quelques heures, les lieux pourraient ressembler à nouveau à l’enfer. Et, connaissant la nature humaine, on pourrait même craindre que les figurants bourreaux puissent se prendre au jeu…

A lire absolument sur ce thème le livre de François Bizot, le Portail, qui a été enlevé en 1970 par les Khmers rouges et qui a connu le tortionnaire des lieux… Je le lis actuellement… Essentiel.

Phnom Penh, destination de vacances pour retrouver la chaleur… Le vol de nuit pour Bangkok, beaucoup de monde, serrés et bouffe immangeable, lumière tout le voyage, bref pas terrible Air Astana sur le coup… Difficile de dormir. On se réveille pendant le transfert à l’autre aéroport de Bangkok pour prendre le vol pour Phnom Penh : le taxi rose nous conduit à toute vitesse sur la voie express à travers la ville, décoiffant.

 

Phnom Penh, visa électronique, douane, taxi et hôtel à Eureka villa, l’hôtel sponsorisé par les pompiers australiens, mot de passe « firefighter » ! Malgré la fatigue, nous allons au musée National. Le bâtiment est extraordinaire, les statues sont par centaines, à l’image des dieux ou du moins de la représentation qu’on s’en fait. Avec 4 ou 8 bras, allongés, debout, en position suggestive, en fresque…

   

Dans l’après midi, on se fait plaisir en prenant un touk touk. Je peux confirmer que tout ce que vous pouvez lire sur la conduite à Phnom Penh est tout à fait justifié : c’est du n’importe quoi. Vous roulez à droite ou à gauche, prenez les sens interdits, faites demi tour au milieu des avenues pour les prendre à contre sens : pas de problème. Ames sensibles s’abstenir…

Au Central Market, vous trouvez tout. Mais rien que pour le cadre, c’est à ne pas manquer. Une coupole centrale et des ailes et des boutiques, par quartier : fringue, électronique, tissus et surtout bouffe : grillades de poisson, crevettes, viande à l’étalage, poulet vivants et morts, fruits et légumes, un régal pour les yeux… Impressionnant de voir les jeunes femmes aves des enfants en bas âge, allongés par terre, partagent l’espace des boutiques. Retour en touk touk à l’hôtel.

 

Le soir, on retrouve Isabelle, en poste depuis un an pour l’ONU et on va au restaurant Khmer Surin : http://khmersurin.com.kh/restuarant.html. Un cadre magnifique et des saveurs exceptionnelles. Excellente soirée…