Maman

Le 30-07-2011

Maman nous a quitté. Ce soir, 30 juillet, son c½ur s'est arrêté de battre. J'écris ce message quelques jours après sortant d'un tunnel émotionnel dans lequel repasse les bons et les mauvais films, les heures gagnées et celles perdues, l'espoir d'avoir rendu en présence et amour ce qu'elle m'a donné. La vie... Et aussi le réconfort de savoir qu'elle est morte apaisée, sans souffrir, dans les bras de papa... Allez, le voyage continu... Mais plus rien n'est pareil.

Maman

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Le canyon d’Aksu

Le 19-07-2011

Ce jour là le guide est une guide. Comme les autres, elle a appris quelques noms de fleurs. C’est à peu près tout. On est accompagné par 2 américains, dont un, malade, qui restera allongé dans la maison du parc au dessus du canyon et par un couple allemand-lithuanienne.

La descente fait quelques centaines de mètres de dénivelé, pas trop difficile. Elle traverse une discordance située à la base d’une série conglomératique à galets de calcaire !!! La rivière en bas est couleur turquoise, magnifique.

Le canyon d'Aksu Sylvestre au dessus du canyon

Le canyon d'Aksu Le canyon d'Aksu

Le canyon d'Aksu Le canyon d'Aksu

Le canyon d'Aksu Le canyon d'Aksu

 Après être remontés, nous mangeons dans la maison du parc. Puis, sur le chemin du retour, on s’arrête dans une ferme pour acheter du fromage (petites boules sèches, très salées) et du kumis, le lait de jument fermenté. La fermière est très sympathique et nous fait une démonstration de barate di lait. La bouche ouverte pour nous faire admirer ses dents en or !!!

La fermière Préparation du lait de jument

 Pour information, la fermentation du kumis est un phénomène dynamique : en ouvrant la bouteille après 2 jours, sachez que le lait jaillira comme un geyser de la bouteille. J’ai testé pour vous et ai mis une demi-heure à nettoyer la cuisine… No comment.

Sur le chemin du retour à Almaty, on s’arrête au mausolée de Aïsha Bibi. Un mausolée construit à la mémoire d’une princesse victime d’un amour impossible (version steppe de Roméo et Juliette). Je surprends cette jeune fille faisant le tour du mausolée. Et admire à nouveau les sculptures décoratives.

Le mausolée d'Aïshai Bibi Le mausolée d'Aïshai Bibi

 

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A cheval

Le 18-07-2011

Après être arrivés vers 23h00 la veille, on se lève bien reposés à 7h00. Prêts à partir pour une ballade de 3 jours à cheval… On déjeune à 8 heures, on rencontre Yevgeniy à 9h00 qui nous dit que nous partirons à 9h30 mais pour une seule journée. Finalement une voiture nous emmène avec une touriste française, Solène, et son copain hollandais, Hans Peter à 10h30 et nous attendons les chevaux jusqu’à 11h30… J’ai un peu la rage d’avoir quitté le Kirghizstan un peu précipitamment alors que nous étions vraiment bien pour trouver une organisation cata… Mais positivons, ne faire qu’une journée à cheval était finalement bien, nous a entrainé pour la prochaine fois. Mais on a bien senti que la pousada d’Evgeniy n’était pas au niveau de l’accueil mentionné sur le site ou référencé sur les guides. En plus dans un tel parc naturel on doit obligatoirement être accompagnés. Ce qui limite notre autonomie…

A cheval Notre guide

Sylvestre Sylvestre Talgat et Sylvestre

 Ceci dit, se promener à cheval est une façon intéressante de découvrir le pays. D’autant que Solène et Hans Peter étaient très sympas. En voyage sabbatique de 6 mois en Asie et Amérique centrale. On a du insister un peu pour faire durer la ballade car non seulement ça ne commence pas de bonne heure mais après le pique nique, la tradition est que les touristes rentrent au camp. Un peu comme en avril quand après nous avoir fait visiter le canyon de Machat, il avait voulu nous ramener à la maison… Talgat, notre guide à cheval se laisse finalement faire et on ira explorer le fond de la vallée. Nous avons bien aimé Talgat et il était très fier que je le prenne en photo.

A cheval A cheval

La vallée A cheval

La vallée La vallée

De retour avant l’orage, je vais discuter avec Yevgeniy et décide d’aller au canyon d’Aksu puis avec Sylvestre nous décidons de rentrer le mardi soir à Almaty de façon à se faire une escalade pour finir le jeudi.

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Retour au Kazakhstan

Le 17-07-2011

Je suis réveillé le matin par un troupeau de vaches intriguées par les piquets de la tente (2 bâtons de marche, un manche de couteau en plastique, un marteau de géologue, une barre pour fermer les malles et une brosse à dent). Après le déjeuner, on marche vers le lac mais le terrain est tourbeux et on ne peut atteindre la rive. On observe alors un jeune berger qui rassemble alors son troupeau. Et l’horizon… Vers de nouveaux horizons, toujours…

Le lac Song Kul Le lac Song Kul

Le lac Song Kul Le lac Song Kul

On prend ensuite la route vers l’ouest, une route coloriée en jaune mais en bon état d’après les guides…  Peut être… En tout cas mérite incontestablement les quelques heures passées à parcourir les 200 km. Des ruines de la route de la soie, et puis, après le lunch de midi, la route s’engage dans un défilé qui recoupe la même chaîne de montagne que celui traversé le premier jour avant d’arriver au lac. Encore plus impressionnant car très peu fréquenté, moins bien aménagé (il s’agit d’une piste non goudronnée. Et avec des ensembles rocheux de couleurs tellement changeantes… A voir absolument.

Sur la route de la soie Sur la route de la soie

Sylvestre Le défilé du 17 juillet

 Le défilé du 17 juillet Le défilé du 17 juillet

Au bout de presque 2 heures, la route sort du défilé pour rattraper ensuite la principale route nord sud… Et je reprends le volant sur cette belle route en direction de la frontière.

La frontière… On ne sait pas vraiment si elle est ouverte mais on se dit qu’entre Taraz au Kazakhstan et Talas au Kirghizstan il doit bien y avoir du trafic… En suivant la carte on se retrouve sur une route où pas un chat ne circule. Avec dans les derniers kilomètres de l’herbe au milieu de la route… Mauvais signe. Et pour finir, un poste frontière comme sur la carte sauf qu’il est visiblement bien clôturé avec grillage et plot de béton. Une photo prise dans le rétroviseur de la voiture a été tirée par Sylvestre, vous pouvez maintenant relire « L’espion qui venait du froid »…

La frontière

Il y a tout de même un garde frontière que l’on réveille de sa longue sieste… Avec mes quelques mots de russe, je comprends que ce poste est bien fermé mais qu’il en existe un autre à proximité. Le garde nous fait un dessin et on saisit à peu près la direction à suivre… Pour finir, il me demande un cadeau… Alllez 100 soms et il est content… SI vous partez ainsi, n’oubliez pas d’acheter une cartouche de Marlboro pour distribuer des paquets dans de telles occasions ou des modèles réduits de tour Eiffel (les originaux sont un peu encombrants…)

 Au premier village traversé, on vérifie tout de même que nous sommes sur la bonne route. Et la personne nous propose de nous y emmener avec sa voiture. Pour 200 soms (environ 3 euros…). Et heureusement car la route serpente à travers les champs et plusieurs villages. La voiture pilote et notre voiture finiront ainsi par emmener une dizaine de kirghizes qui pour retourner à la capitale Bichkek passe par le Kazakhstan pour gagner du temps. On atteint enfin la bonne frontière. Retour d’expérience : si vous cherchez à passer de Talas à Taraz ne suivez pas les cartes ni les panneaux indicateurs. Demandez à quelqu’un lorsque vous verrez le lac situé à l’ouest de Talas… ET gardez quelques centaines de soms, ça peut servir. Ainsi, un douanier kirghize me fait comprendre qu’un petit cadeau accélérera le process (100 soms). Du coté kazakhe, Sylvestre y laissera sa cannette de Red Bull achetée en Chine… Comptez une heure pour passer.. Et prévoyez ensuite un arrêt shashlik à Taraz…

 

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Issyk Kul et Song Kul

Le 16-07-2011

Visite de Karakol avant de repartir : la mosquée chinoise et l’église orthodoxe. Calme à cette heure ci du matin. La mosquée à la tour qui penche est en cours de restauration. Intéressant de voir le mélange des styles avec des sculptures de dragon en ornement du toit. L’église date de la fin du 19ème siècle et ne présente ni clou ni vis…Dans le jardin de l’église, est cultivé un champ de pommes de terre. Pour avoir des frites sacrées sans doute… Et des chèvres qui tondent la pelouse en arc de cercle.

La mosquée de Karakol La mosquée de Karakol

L'église de Karakol

Un détour en partant vers une station thermale, Jety Oguz, située au pied de collines de grès rouge spectaculaire. Ne pas rater le point de vue au pied du « c½ur fendu », le nom d’un grand massif coupé en deux par un ravin. Et celui face aux collines rouges. La station thermale par contre, on peut oublier. Elle est en voie de délabrement avancé alors que ce lieu avait servi de rencontre en 1991 au président du Kirghizstan et à Eltsine… Grandeur et décadence…

Le coeur brisé Les jeunes grès rouge

Les jeunes grès rouge

 La route rejoint assez vite à l’ouest les bords du lac et on ne résiste pas à se baigner sur la première plage que l’on trouve. Des galets de granite bien arrondis. Quelques kilomètres plus loin, il y avait des plages mais avec du monde dessus. Là, bain au pied des montagnes sans personne autour. L’eau est à 20°C, le lac ne gèle jamais car des eaux thermales sortent au fon du lac… Chauffage géothermal intégré. Super…

Au lac Au lac

Sylvestre a repéré le lac de Song Kul qui est considéré comme un des spots à ne pas rater. Nous y allons donc pour y passer la nuit en campant. Une longue montée jusqu’à un col puis la descente vers le lac qui est à presque 4000m d’altitude. Entouré de montagne avec des yourtes et des troupeaux de vache, moutons, chevaux et yaks. Une sensation de clame absolu, tout juste perturbée par les moustiques qui disparaissent tous vers 21 heures. C’est devant cet espace que nous buvons la bouteille de vin ramenée de Chine par Sylvestre en regardant le soleil se coucher sur le lac. Fantastique (le soleil, pas le vin !).

Une vallée ordinaire Sylvestre Son Kul

Le lac Song Kul Couché du soleil sur le lac Song Kul

 

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Le lac d’Ala Kul

Le 15-07-2011

Levés vers 7 heures, on constate que le ciel n’est pas complètement dégagé mais pas non plus trop chargé. Et l’étrange remède ayant fait son effet, on reprend l’ascension (Sylvestre a e plus la bonne idée de prendre la tente dans son sac à dos). A quelques centaines de mètres un autre groupe, cette fois un couple de norvégiens accompagnés d’un porteur et d’un guide locaux. On se suivra pratiquement toute la journée ce qui sera bien pratique pour ne pas se perdre… et pour s’encourager. Ainsi, en discutant avec les guides et les norvégiens, ils me posent la question : quel âge avez-vous ? Je réponds 56 et alors le guide me félicite en me disant que j’ai une bonne forme. Cette remarque me surprend car c’est la première fois que je l’entends. Comme si je faisais vieux et comme si ce domaine de la randonnée était réservé aux jeunes. Quand je fais cette ballade, j’ai 30 ans dans ma tête… Et pourtant… il semblerait que je fais quelques années de plus… Faudra désormais vivre avec…

Une bonne bavante pour monter au lac à plus de 3300m. Et une pause. Puis la montée vers le col, à flanc du lac, puis la dernière bavante qui me parait interminable… Avec une averse de neige. Mais finalement, un peu après midi, on atteint le col.

 Sylvestre Sylvestre

La vallée sur la route du col

Le lac Ala Kul

Le lac Ala Kul

Le col Le col

Soulagement d’arriver au col et sentiment d’immensité… Personne mis à part nos compagnons de randonnée. Et pas un bruit. Un dernier regard vers le lac et sur le glacier au loin, vestige du dernier âge glaciaire… A dans 10000 ans !

On fait la première partie de la descente sur le cul dans la neige, une bonne glissade, le plus dur étant de s’arrêter… Un bon moment. Puis une pause casse croute près d’une petite rivière. Et la descente vers la vallée d’Altinarasan que l’on atteint en fin d’après midi. Un paysage magnifique en récompense.

Sylvestre Sylvestre

La vallée d'Altinarasan

De ce petit village d’Altinarasan, ou l’on peut séjourner et prendre des bains dans des sources géothermales, on doit ensuite redescendre la vallée. 3 à 4 heures de marche nous attendent. Mais la chance nous sourit avec un camion qui redescend au village et accepte de nous prendre à bord. Commence alors une descente terrible avec des ravins impressionnants, un camion qui oscille un coup à droite, un coup à gauche et qui finit par descendre trois lacets pour atteindre le torrent qu’il suit alors. Avec parfois le torrent qui coule sur la piste. Avec parfois de gros blocs que le camion doit escalader… Rarement vu ça. Si vous aimez les émotions fortes, c’est garanti. Ames sensibles s’abstenir…

Le camion Le camion

Finalement, on est de retour à l’hôtel pour se mettre à table vers 20 heures. Et pour reposer nos épaules…

 

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Fête nationale

Le 14-07-2011

Nous étions invités à l’hôtel à Almaty pour fêter le 14 juillet mais avons préféré le fêter à 3000m d’altitude au lac d'Ala Kul… La ville de Karakol est considérée comme le point de départ des grands treks. Trouver l’office du tourisme n’est pas simple (se diriger vers CBT, le système tourisme communautaire instaurée par l’administration). Puis quelques courses à faire, préparation des sacs à dos et nous voila partis dans la vallée de Karakol, laissé près d’un pont à l’entrée du parc par un taxi. Une longue marche d’approche en remontant la large vallée. Interrompue par un orage pendant lequel on se réfugie dans un abri sous roche. Bon échauffement qui nous amène au pied de la première bavante à 2500m d’altitude. Avec des paysages superbes.

La bavante commence bien et on pense pouvoir atteindre le lac d’Ala Kul. Mais après quelques centaines de mètres je commence à fatiguer et ai du mal à porter mon sac à dos chargé de la tente. Après presque deux heures de montée, alors que l’orage approche on décide finalement de s’installer dans une vallée en contrebas du lac. Il est 18 heures lorsque l’on trouve un coin de pelouse sympa près d’une rivière avec une tente plantée par un couple de randonneurs slovaques. Et un quart d’heure après arrive l’orage… Sylvestre a eu le temps de monter la tente, de réaliser que j’avais perdu les petits piquets pour fixer la tente, d’en emprunter deux aux slovaques et de mettre nos sacs à l’abri. Je suis mort ou presque, ne peut que m’allonger et me reposer en sortant progressivement la polaire, le matelas, le duvet. La fatigue se fait sentir, liée éventuellement au manque d’oxygène (on est proche de 3000m d’altitude) et on se passera de manger… On dormira pour se réveiller régulièrement en entendant la pluie tomber quasiment toute la nuit, avec quelques rares intermèdes secs. J’avoue avoir perdu un peu courage pendant certains de ces réveils et m’être dit : demain matin, je redescends…

En remontant la vallée En remontant la vallée

En remontant la vallée En remontant la vallée

Sylvestre Sylvestre

Mais voila, comme aux grandes heures de mes missions marathon en Guyane ou au Gabon, le lendemain matin par un étrange remède, l’énergie et l’envie d’en découdre avec l’altitude est revenu…

 

 

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Arrivée au Kirghizstan

Le 13-07-2011

Il faut d’abord savoir que l’on vous dira que le Kirghizstan est un pays dangereux, qu’utiliser votre véhicule immatriculé hors du pays est courir devant les ennuis et que les manifestations peuvent dégénérer en pogrom. C’est sans doute vrai, sauf que l’on a rien vu de tout cela et que l’on vous encourage à aller dans ce pays, rencontrer les gens et participer au développement du tourisme du pays.

Les dangers de la route, c’est surtout au Kazakhstan. Avec un camion de pastèque qui n’atteindra jamais le marché d’Almaty..  On arrive à la frontière principale au nord du pays vers 15h00 et on se fait une queue terrible au milieu de plusieurs centaines de voyageurs qui se pressent devant une dizaine de comptoir. A un moment ma voisine craque car elle se trouve complètement coincée. Ses pleurs font qu’elle se fraye un passage assez rapide vers le guichet… Mais ça n’avait pas l’air d’être une simulation… Compter une heure pour tout franchir. Si vous allez vers le lac Issy Kul, changez un peu d’argent car on vous demandera un péage pour l’accès à la zone « protégée » du lac (on a payé en Tengué car on avait pas changé..)

Le Kirghizstan, c’est marqué sur les collines ou presque… En tout cas, la Mercedes est la voiture clairement favorite dans le pays…

Les pastèques Bienvenue

 

Les paysages, ça commence par le défilé qui conduit de la plaine de Bichkek vers le lac Issyk Kul. Les reliefs jeunes offrent des défilés et des canyons fabuleux. Et un de nos premiers arrêts est au bord d’une voie ferrée. Les rails partant à l’horizon, une image de far west ici far east… Et le jeu de Sylvestre de marcher en équilibre. Une belle image que je veux mémoriser. Le présent et le futur dans l’espace…

Le défilé du 13 juillet La plaine

La plaine Sylvestre

Avant de longer le lac, ce qui prend plusieurs heures, on s’arrête prendre de l’argent à la banque du village de Balyktchy (la monnaie s’appelle « som », facile à retenir…). Sous le regard et le geste auguste du camarade Lénine. Qui est encore très populaire.

 L'argent som Lenine

On arrive vers 23h00 à Karakol, au sud est du Lac Issyk Kul, sous l’orage. On atteint l’hôtel Amir,  après avoir bénéficié du téléguidage de la charmante réceptionniste. Car se repérer en ville est difficile à cette heure, le nom des rues étant inscrit en petit au coin des maisons. Finalement, c’est en se mettant face à la statue de Lénine que la réceptionniste pourra nous guider. Une bonne adresse mais pensez à réserver le sauna en arrivant car l’ayant commandé trop tard le vendredi, on le ratera…Ils vendent des cartes topo au 1/100000, excellentes pour faire une ballade, peuvent vous trouver des guides et des porteurs et des taxis pour vous conduire dans le parc.

 

 

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