La compagnie s’appelle Bellview Airlines. L’avion décole de
Johannesburg à 23h00 pour Freetown via Douala. Tapez Bellview Airlines sur
Google et vous verrez que Wikipedia mentionne un crash en 2005 d’un avion de
cette compagnie Nigérienne qui d’après eux avait pourtant bonne réputation… C’est
une chance… Ce soir, nous sommes 17 voyageurs, 16 hommes une femme, dans un
avion de 400 places. Il y a de quoi faire un guelleton et de se torcher grave,
poulet, poisson, whisky à volonté… Et en plus ils disent dans le petit film
avant le décollage que la sécurité est leur priorité. Alors, no worries… Je
vous recommande Bellview Airlines, vol de nuit. Comme le déclare un
passager : mais que fais le directeur chargé de faire la publicité pour
remplir les avions ? Et il ajoute : c’est probablement la touche
africaine… Et c’est à cause de lui que les compagnies africaines crèvent… J’arrive,
il est 3h00. Des lieux d’une tristesse infinie, des passages surélevés de
plusieurs centaines de mètres vous amène dans une halle où les rats courent sur
les cloisons qui ne cloisonnent plus rien. Le douanier attend et sa famille
dort dans une petite salle, près de la sortie avec la télé allumée qui diffuse
de la musique. Petit
détail, je n’ai pas de visas pour ma journée camerounaise. Pas de problème, mon
passeport et mon billet du soir pour Libreville passent dans une dizaine de
mains et me revient tamponné. C’est gratuit, circulez… Imaginons l’inverse à
Paris… No comments.