Si vous passez par Ungirtas.

Le 25-04-2010

Certes la probabilité est faible. En fait il faut avoir été initié par un vieux chamane, ou lire le guide touristique ou avoir une amie qui vous en a parlé… Bref, je ne vous dis pas comment on a fait, mais nous nous sommes rendus aujourd’hui dans ce petit village rencontrer la dernière chamane ou derviche du Kazakhstan, Difatima Dauletova. 70 ans, une présence et un charisme qui impose le respect. Elle est entourée de quelques disciples, essentiellement des jeunes filles russes qui servent de traductrices et est assistée de son frère qui opère dans une cave située sous une pièce à côté. Il y a de quoi parler pendant des heures et des pages, je me limiterai à quelques moments forts : le service du thé dans la hutte de réception, tapissée de photos montrant la chamane en action, le baptême à l’issue d’une longue prière en kazakhe que l’on est invité à répéter (j'ai pris Thaîs en photo à ce moment..., regardez l'effet, une heure après elle dansait une danse mystérieuse au milieu de la steppe), la descente dans la cave de son frère qui arrive tout de même à nous faire réciter une prière musulmane et bien sur l’escalade de la colline pour prendre l’énergie du cosmos. Car j’ai oublié de vous dire qu’en haut de cette colline est localisé le nombril du monde, par où toutes les ondes entrent et sortent de la terre… Un détail… Je vous laisse regarder les images…Yara se tient adossée à un bloc de diorite quartzique qui est censé se situer pile poil à ce nombril. Ce soir, on pète le feu.

Et consulter ces sites : http://www.nowherecolumbia.com/node/88

Vous pouvez aussi avoir accès sur les livres Google à la page du guide Bradt en tapant UNGIRTAS KAZAKHSTAN.

La chamane Thaïs bénie de la chamane Danse chamanique

Yara est au nombril du monde

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Le 04-04-2010

Je reprends au hasard un fichier qui se nomme « Récit » pour le compléter avant de mettre des notes et des photos sur le blog. Le hasard fait que je me retrouve sur un fichier exactement un an plus tard, quand je venais de faire ma première mission à Shymkent. Et lors de ma découverte du Kazakhstan. Beaucoup d’événements depuis. Mais lisez ces quelques phrases écrites après la traversée de Shymkent, assez symboliques un an après :

Les grands boulevards de la « révolution », les anciennes maisons du peuple reconverties en hôtels, les nouveaux quartiers, nouvelles mosquées et, enfin, les friches industrielles. Impressionnante, une ancienne usine d’extraction du phosphore à côté d’un champ de ruine d’une usine de pneus, des bâtiments et des bureaux dont il ne reste que le squelette, une inévitable centrale thermique qui crache son CO2. Et le plus fort une autoroute qui ne mène nulle part. Environ 10km d’autoroute qui s’arrêtent dans un champ. Un tronçon construit par les chinois dans le cadre des travaux d’aménagement censés être la contrepartie chinoise aux matières premières qu’ils extraient. En l’occurrence, ce tronçon d’autoroute offre simplement un point de vue sur l’usine pétrochimique qui extrait l’essence qu’ils importent. Beau point de vue, belle affaire…Un monde fou…

Peu de notes blog depuis… Et les bonnes résolutions n’y font pas grand-chose. Au-delà d’un quotidien qui n’a d’intérêt que pour nous, il faut rechercher la poésie de nos actions qui elle peut dépasser notre propre intérêt. Continuons cette recherche…

Ce matin, pas d’illustrations pour relater notre sortie à 4 heures du matin pour aller chercher Yara à l’aéroport. Et pourtant ces rencontres restent des moments qui peuvent avoir une touche de poésie, elles peuvent avoir un parfum particulier. La circulation dans la nuit d’Almaty, quelques groupes encore présents devant des boites de nuit, des personnes qui ont besoin de soutien pour marcher… L’hyperactivité des chauffeurs de taxi pirates qui sont agglutinés devant la sortie des voyageurs, prêts à vous proposer une course pour 10 fois sa valeur… Les retrouvailles dont on est témoin, on se demande à qui va ressembler celui que le monsieur et la dame attendent… Et finalement celle que l’on attend arrive, fatiguée mais heureuse… On rentre à la maison et on se couche tous les trois ensemble pour rattraper le sommeil en retard… Un bon moment de poésie.

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