Le 25-02-2007
C’est aujourd’hui que l’on fête l’anniversaire de
Séverin, qui a eu 24 ans le 14 février (eh oui, le jour de
notes de voyage
C’est aujourd’hui que l’on fête l’anniversaire de
Séverin, qui a eu 24 ans le 14 février (eh oui, le jour de
Au revoir à ceux qui restent, vers de nouvelles aventures… J’ai beaucoup aimé Patrick Juvet, une telle expérience et une connaissance du monde sans avoir vraiment quitté le Gabon. Si spontané et si désireux de vivre la chance qui lui a été donnée de vivre… Et cette amitié a été réciproque comme en témoigne sa façon de me dire au revoir.
En arrivant à Libreville, amère constatation, pas
d’électricité et ce depuis hier à 22h. Pays producteur de pétrole, allez
comprendre pourquoi et comment. Simple, cette fois, ce n’est pas la faute de la
famille du président mais bien sur le changement climatique. Il ne pleut plus
comme avant en Afrique équatoriale et le niveau d’eau des barrages est trop
bas....
Le long de la route, un arbre coupé en 5 pièces de
Mercredi 14 février
Nous allons au Nord et traversons l’équateur. Jean François
à la bonne idée de nous faire poser pour la photo sur
Il s’appelle Patrick Juvet Kiyindou, il est chauffeur,
originaire du Congo voisin, au besoin moniteur d’auto école, macheteur, aide
prospecteur. Et pourrait parfois remplacer efficacement des Directeurs des
Ressources Humaines dans pas mal d’entreprises. Il a eu un enfant avec sa
première femme qui vit seule aujourd’hui à Libreville après eu un second enfant
avec un Sénégalais à l’occasion de son séjour d’étudiante à Montpellier. Il a
une seconde femme à Franceville et un deuxième enfant, mais ça ne gaze pas
fort. Il faut dire que les mœurs gabonaises sont telles qu’il semble assez normal
de tenter des aventures, entre les sentiments ou l’attirance quasiment
irrésistible de certaines femmes ou ce qui ressemble à des défis de performance
physique. Il faut rivaliser avec les nigériens qui disposent de crème, boire
des potions qui vous obligent à amarrer le membre le matin ou à marcher le dos
courbé si pour une raison ou pour une autre l’envie n’a pas pu être satisfaite…
Ce soir là, Patrick nous raconte aussi le rite d’initiation
des jeunes garçons qui se termine par tout simplement
Sur le terrain,
La rencontre de Sara nous donne espoir. Sa mère est la gérante du domaine de l’Eden, tout un programme, mais elle a déjà l’attitude d’accueil du client, sa façon de serrer la main, de nous pousser les genoux pour sentir une présence et un sourire de joie de vivre et d’aller à la découverte du monde. Bonne route Sara.
Après avoir rallié la ville d’Okondja, nous cherchons notre hôtel
Brikolo. Il était supposé que nous avions réservé mais voilà le téléphone ne
marchait pas et finalement il n’y a que 3 chambres disponibles au lieu de 7. Nous filons donc vers le domaine
Eden, un autre hôtel situé à
Je file sur l’aéroport vers 11h00, procède à
l’enregistrement de la valise et rentre dans la salle d’attente. Pas de
fauteuil, un banc carrelé d’une dizaine de mètres, pas vraiment confortable.
L’avion est annoncé avec une heure de retard et au moment d‘embarquer on nous
signale qu’il y a un petit problème : toutes les valises ne pourront pas
être embarquées car l’avion est en surcha rge.
Devant l’avion, on doit donc identifier notre bagage et devinez quoi, ma valise
fait partie de celles qui ne peuvent pas partir. J’essaye bien de palabrer un
moment mais renonce vite devant l’obstination des employés : « si on
met plus, l’avion ne décollera pas ». Je prends mes affaires urgentes (dont
mon marteau que je monte ainsi en cabine !!!) pour le lendemain sachant
qu’ils nous promettent de l’envoyer demain à Franceville. Une fois à bord, je
discute avec le consul de l’Angola qui est à ma gauche et qui se rend à Moanda
pour assister à un match de football d’une équipe angolaise avec une équipe
gabonaise. Lui aussi, ses bagages sont restés à Librevillle. Enfin, auraient du
rester car en fait, ils ont finalement bien été montés à bord et l’avion a bien
décollé. Sauf personne ne nous préviendra et que filerai prendre un taxi pour
aller à Franceville et laisserait ma valise à l’aéroport. Heureusement, Eloi, notre
chauffeur a son frère, qui travaille dans
Aéroport après une journée à Douala. Les mêmes couloirs dans l’autre sens et une petite salle d’attente. Je suis seul avec un employé qui me décourage d’acheter un jus de fruit vu le prix et me propose un coca. Plusieurs mois qu’il n’est pas payé par Cameroon Airlines et quelles perspectives ? Je suis seul dans cette salle et me dit qu’il y a probablement eu une erreur de scénario. Comme s’il y avait eu l’idée que les choses allaient s’améliorer, que le développement permettrait à des centaines de personnes de voyager, que des fonds permettraient de rénover et de moderniser les équipements. Bilan : une ambiance de fin du monde où on se retrouve seul à errer dans un espace surdimensionné et on s’étonne de constater que les avions volent quand même et qu’ils partent à l’heure. Anecdote : je demande à la réception de l’hôtel où je peux téléphoner pour savoir à quelle heure arrive mon avion à Libreville. La personne me dit : on ne peut pas savoir, même le pilote ne le sait pas, Inch Allah…
La compagnie s’appelle Bellview Airlines. L’avion décole de
Johannesburg à 23h00 pour Freetown via Douala. Tapez Bellview Airlines sur
Google et vous verrez que Wikipedia mentionne un crash en 2005 d’un avion de
cette compagnie Nigérienne qui d’après eux avait pourtant bonne réputation… C’est
une chance…
La circulation des plats durant la soirée de gala du congrès de Cape Town. Probablement 400 personnes sont attablées. Elle est blanche, blonde, aux yeux bleus et habillée de blanc et fait des gestes cadencés avec les bras comme un agent de circulation placé à un carrefour. Elle ne sourit jamais et garde un sérieux profond. Ils sont noir et blancs, habillés en noir et tiennent des plats dans leur mains, ils circulent autour des tables pour servir les participants de cette soirée de gala. C’est à la fois une mise en scène presque théâtrale, avec des regards échangés et expressifs (« il est déjà servi », « plus vite », passe par la droite »…), une relation professionnelle avec une image noir et blanc qui frappe tout de même dans ce pays d’Afrique du Sud. J’ai partagé cette vision surprenante avec mes voisins de table marocains.
Départ pour le vol Air France direction Johannesburg. Arrivée au petit matin avec vol au dessus des stériles des mines d’or qui ont fait la richesse de l’Afrique du Sud. Johannesburg, une ville sortie de terre autour d’un escalier qui mène à une galerie de mine. Puis le cœur de la ville de Cape Town. C’est parti. Un grand tour qui m’emmènera ensuite au Gabon via le Cameroun.
Et devinez ce que faisait maman pendant ce temps là ? La décoration des portes, bien sur…
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