Le 31-08-2009 • Pays : Brésil
On prend un dernier verre sur Copacabana. Un au revoir à Dorival Caymin, un dernier regard sur la plage. Puis une apparition surprenante des naïades à vélo. Prennent-elles de l’EPO ?
notes de voyage
On prend un dernier verre sur Copacabana. Un au revoir à Dorival Caymin, un dernier regard sur la plage. Puis une apparition surprenante des naïades à vélo. Prennent-elles de l’EPO ?
Malheureusement, on n’a pas vu Paolo Moura. Les places de
concert étaient vendues depuis déjà longtemps. Mais ce jour de Dimanche, nous avons
passé une journée exceptionnelle avec Telma. J'écris ce message quelques mois
plus tard car le mouvement qui a suivi notre retour ne m'avait guère laissé le
temps de le faire. Et pourtant....
Le matin nous allons au Musée d'Art moderne de Niteroi. La forme est spectaculaire et le cadre est somptueux. L'intérieur laisse beaucoup de volumes que les visiteurs occupent avec une grande spontanéité. Et même si les œuvres accrochées aux murs laissent parfois surpris, le mouvement et le calme de ce mouvement au sein de cet espace est très agréable. A ne rater sous aucun prétexte.
Ensuite nous retournons au restaurant Arnaldo à Santa Teresa. On reprend le bondinho, bien tassé, toujours aussi dodelinant. Récemment, les systèmes de freins ont été changés. Sauf que lors d'un accrochage avec un taxi, le nouveau système a été endommagé et le bondinho a descendu sans frein jusqu'au moment de rentrer en collision avec un camion. Deux morts, je crois me souvenir... Chez Arnaldo, l'ambiance est toujours là, avec des chanteurs qui viennent nous chanterdes sambas assourdissantes, la bière et la caipinrinha et le bondinho qui passe régulièrement. Une nouveauté, Yara à la fin de son repas découvre un baratto (un insecte dénommé communément cafard...) dans son repas. Les valeurs sures se perdent...
On redescend ensuite par l'escalier de carrelage multicolore qui lie le quartier de Santa Teresa et la ville basse. Beaucoup de novellas ont été filmées dans ce décor. C’est effectivement spectaculaire... D'autant que l'on nous met en garde contre les assaillants potentiels !!! Donc très impressionnant …
Repas chez Telma. Un grand plaisir de se retrouver. Je fais la connaissance de ses fils avec qui nous avons de nombreux sujets partagés, notamment sur la musique. On récupère aussi nos valises donc l’une sonne régulièrement ce qui terrorise les chats de Telma…
Nous arrivons à l’hôtel vers une heure du matin après un
grand parcours de taxi. Quasiment personne dans les rues à cette heure là mais
des voitures de la Police Militaire tous les 500m et un Blitz, une opération
coup de poing comme on les a connu il y a quelques années avec contrôle de
l’alcoolémie (tolérance zéro). Toujours cette même impression de démesure dans
cette ville…
Journée à Rio veut dire plage. Copacabana, un mouvement
incessant de gens qui marchent sur la promenade soulignée par les vagues de
pavé noirs et blancs. Les vieux qui se font accompagner par des employés de
maison, les jeunes bronzés qui font de l’exercice, les nanas qui travaillent
leur ligne, des touristes qui se font photographier à coté des quelques statues
qui sont apparues sur la promenade, des vendeurs de tout et n’importe quoi, des
jeunes à l’affut de possible vol à la tire, 4 flics qui discutent, et nous trois
marchant en se tenant la main. Copacabana, le poste 5 avec Thaïs qui trouve
l’eau froide, beaucoup de monde sur la plage et peu à se baigner.
A la recherche de l’activité musicale, j’achète le journal Globo qui décrit les derniers braquages et dernières bavures policières. Ce week end il y a une série de concerts Black to Black avec Gilberto Gil et Youssou N’dour et Angélique Kidjo. Demain Paulo Moura joue à l’hotel Copacabana.
Ce matin, avant de partir nous allons faire l’épreuve d’ « arvorismo », accro branches en français. Un petit parcours est accessible sur le site de l’hôtel et nous commençons bravement, forts de nos expériences passées, en 2007 !!! Mais, alors qu’on demande si le parcours a été réparé (quelques passages étaient apparemment démontés), l’un des encadrant fait de l’humour en disant que tout n’est pas réparé pour augmenter les émotions. Effectivement, lors de mon passage, une barre de bois qui avait été réparée/bricolée en urgence cède. Ensuite c’est une corde qui se dénoue sous le pied de Thaïs qui doit alors se retenir avec ses bras sur le câble… Donc des petites émotions mais qui déstabilisent Thaïs qui ne trouve plus la force de faire un pas de géante pour arriver sur l’avant dernière nacelle. Elle sera alors secourue par ce gentil encadrant qui nous avait vendu les émotions tout en ajoutant que personne ne nous obligeait à monter là haut… En conclusion : un parcours technique (piégé), des baudriers solides (ouf) et plusieurs animateurs que l’on a visiblement dérangé dans leur train-train quotidien. Déconseillé pour les débutants…
Ballade du soir sur le fleuve pour le coucher du soleil. Thaïs est un peu grognon et fatiguée car elle a flashé sur un petit singe en peluche que ses vilains parents rechignent à lui acheter (pas beau et cher, régression…) !!! Mais nous avons le plaisir de parcourir le fleuve vers l’aval. Les oiseaux sont au rendez vous ainsi que les jacarés. Yara est à nouveau à l’appareil photo et assure un max sur les oiseaux et couchers de soleil.
C’est parti pour la découverte : un fleuve Cuiaba très large et bordé soit de forêt, de fermes (disons zones déboisées et plus ou moins envahies de végétation secondaire, ou de villages de pêcheurs. Mais surtout des animaux en grand nombre : des jacarés (alligators) par dizaines, des varans et des iguanes, deux capivaras, des singes et beaucoup d’oiseaux dont le tuyuyu, l’oiseau fétiche de la réserve, des garces (solitaires ou en groupe, ça ne s’invente pas…), des couliereros, des gaviaoes (aigles) et leur fidèles compagnons les urubus (vautours…) et plein d’autres dont je n’ai pas pu mémoriser les noms. On complètera cet inventaire par la visite du soir sur la promenade des tatous (sans tatous) avec une troupe de singe impressionnante de rapidité pour saisir les bananes données par Thaïs, des perroquets verts en vols et des oiseaux pécheurs que j’ai pris pour des serpents… On verra aussi à la fin un nid de guêpes… A noter que Yara opère l’appareil photo et qu’on lui doit notamment cette photo de la gueule du jacaré (un ami qui vous veut du bien…) et nos trombines épanouies.
On profite des dernières heures pour prendre un dernier bain de piscine.
Puis, retour à Cuiaba où nous avons rendez vous avec la navette de l’hôtel SESC Pantanal qui doit nous emmener vers ce repaire/repère écologique. Dans le minibus on fait la connaissance de plusieurs personnes avec qui nous partagerons pas mal de temps dont Erico et Marie Elie, des cariocas très sympas. On s’inscrit pour la virée en bateau sur le fleuve qui se déroule le lendemain à 8h30. Petite promenade au coucher de soleil dans cet hotel excellent (http://www.sescpantanal.com.br/view.php?l=br&idc=9).
On devait se lever tôt, en fait on finira le petit déjeuner comme d’hab à plus de 10h00. On va ensuite au marché de Guimaraes et après avoir discuté avec une charmante agente de voyage, on décide de laisser tomber grottes et chutes majestueuses pour aller sur le centre géodésique de l’Amérique du Sud. Détour qui vaut la peine pour plusieurs raisons : le gars qui tient la buvette (noix de coco, cerveja, agua mineral..) est très sympa et vend des échantillons de disthène, de fuchsite (qu’il dénomme disthène vert !!!) et bien sur d’améthyste. Thaïs fait l’achat de jolies petites géodes. Ensuite le point de vue est superbe et la visibilité est bonne. De plus on peut se faire des émotions fortes en allant au sommet de la falaise (Thaïs se paye un bon vertige, jugez du courage…). Et enfin on se ressource en se mettant juste au dessus du point géodésique Qui est donc censé se situer au « centre » de l’Amérique du Sud, sur l’une des plus vielles plaques tectoniques du monde comme l’indique un document pub. Bilan, on s’est désaltéré, on a admiré le paysage, on s’est fait peur et on a fait le plein d’énergies (positives bien sur). Vivent les vacances…
Réveil dans les nuages à Chapada Guiamares. Une visibilité d’une vingtaine de mètres et pas de point de vue. Le soleil ne fait son apparition que dans l’après midi. Mais nous en profitons pour nous reposer (le départ de Curitiba, tôt le matin fut assez difficile…), profiter des animations et des jeux de cette pousada Penhascos (http://www.penhasco.com.br/ ). Et nous prélasser dans les piscines chauffées… La piscine non chauffée est très jolie, avec un superbe plan incliné mais plutôt tonique. Nous faisons le trilho (sentier) écologique, en forêt, en fin d’après midi. Magnifique point de vue sur des falaises de gneiss et micaschistes. Surprenant.
Le soir nous allons en ville. Une belle et vaste place, avec
au centre une église, Santa Anna, et tout autour des magasins d’artisanat, des
boutiques et des restaurants. On finit dans une pizzeria pour soigner la
mauvaise humeur de Thaïs qui n’a pas apprécié nos plaisanteries sur un petit
garçon qui la regarde avec insistance...
Réveil tôt pour un jour de vacances dans notre hôtel Ibis,
puis journée de transfert et de passage à Rio où nous retrouvons Telma. Elle
nous accueille avec effusion et nous partageons un petit repas avec elle dans
les lanchonettes du deuxième étage de l’aéroport. Elle repart ensuite avec deux
de nos valises que nous récupérerons lors de notre passage final à Rio à la fin
du mois. Cette fois, les avions sont à l’heure et sans problème nous atteignons
Cuiaba, capitale du Mato Grosso du Nord. Nous sommes alors près du point géodésique
de l’Amérique du Sud. Mais ici le point géodésique a une signification
quasiment mystique. Ce qui pour moi n’est un point de référence dans un modèle
de terrain continu a ici une valeur particulière. Je vous en reparlerai dès que
j’aurai mieux compris de quoi il s’agit.
Yara arrive première à l’étape du jour de Pékin express
ayant réussi à nous faire monter à bord d’une voiture pour revenir de l’aéroport
où nous venons de rendre la voiture. Et nous partons à l’aventure au Paraguay.
Le rêve des brésiliens qui nous ont dit que tout était bon marché. Un peu
exagéré mais surtout une ambiance entre l’Inde et l’Afrique. Avec des camelots
partout le long des boulevards et de tous les espaces utilisables. Et des grands
magasins très propres quasiment déserts présentant des collections de tous les
grands noms de vêtements, parfums,
montres… Entre les deux des petites boutiques moitié bazar moitié foire où le
rythme est donné par l’ouverture de cartons, le transport des cartons, la
livraison du contenu des cartons (en fait c’est du matériel lui-même dans des
boites en carton), le remplissage de cartons de produits qui changent de main
et de propriétaire, l’emballage des cartons par du ruban adhésif, des gens
assis avec des sacs en plastique contenant des cartons, des gens qui tournent
les mains dans les poches avec un air louche, des gens qui vous proposent
n’importe quoi (montres, téléphones, films indiens, ceintures…), des gardiens
plus ou moins armés à l’entrée de tous les magasins, des transports de fonds
avec des flics armés jusqu’aux dents et avec gilets pare-balles, des milliers
de moto-taxis qui sont prêts à vous conduire en Argentine ou au Brésil avec le
matériel acheté, deux touristes allemands avec des sacs à dos plantés à un
carrefour, un couple franco-brésilien avec une petite fille qui ne veut pas
lâcher les mains de ses parents… Une sensation au final de mouvement brownien,
injustifié si l’on se réfère à l’écart véritable de prix constaté et au
pourcentage très élevé de contrefaçons. Une sorte de pèlerinage dans un lieu de
référence de la société de consommation dans ce qu’elle a de plus débridé, une
illusion de pouvoir d’achat pour les peu riches…
Départ en soirée pour Curitiba, nuit d’escale by passée à
l’aller mais que nous n’aurons pas l’occasion d’explorer notamment pour cause
de gros orage…
Au moins 3 images me restent dans la tête à l’issue de cette journée. La chute d’eau d’Iguaçu vue du coté brésilien, à quelques mètres de la chute, je regarde la masse d’eau descendre et j’ai une impression de ralenti cinématographique. L’eau chute comme une masse qui s’accumule puis descend majestueusement, rien ne peut alors l’arrêter alors que juste au dessus, le fleuve s‘écoule sans que cette puissance ne soit aussi sensible.
L’autre image est notre idée de passer faire un tour pour
voir au Paraguay. Arrivés à la frontière, il n’y a pas de grand parking comme
on pouvait l’imaginer mais une multitude de garages qui font
« estacionamento », qui offre le garage le temps que l’on aille faire
des achats au Paraguay. Car il ne vaut mieux pas s’aventurer là bas avec la
voiture ou tout autre bien de valeur tellement la réputation de ce pays est
terrible. Et d’un seul coup des centaines de gens à moto sortent d’on ne sait
où !!! Peut être la sortie du boulot ? Il est 17h00.
Enfin on s’arrête près de l’hôtel dans une boutique qui annonce du Chocolate Caseiro, chocolat fait maison. En fait pour accéder à la salle de vente du chocolat fait maison, on traverse une immense boutique de souvenirs. Il s’agit essentiellement des minéraux et des géodes d’améthyste. A des prix atteignant 28000€ pour une géode. Certes d’une beauté saisissante mais accessible essentiellement pour touristes chinois nouveaux riches (ou japonais mais reste t’il des riches au Japon ?). Et des millions de petits cadeaux, sculptures en bois du corcovado, des tous les animaux de la création, assiettes avec une composition d’ailes de papillon vitrifiée, kama-sutra en statuettes d’argile, etc
Dans le style kitch, on mettra aussi cette photo de Thaïs déguisée en Carmen Miranda, plus vraie que nature...
Visite du plus grand barrage au monde, Itaipu. Ce barrage sera bientôt dépassé par celui des 3 gorges de la Chine mais restera le plus grand producteur d’électricité au monde. On veut bien le croire vu la taille.
Après la visite et vu le mauvais temps, nous sacrifions à la cérémonie de la churrascaria. Un bon choix de restau, des garçons sympas et une nourriture extra… Le soir nous passons notre tour pour le repas…
Nous sommes à l'hôtel Panorama (www.hotelpanoramaresort.com.br ). Qui n'a pas spécialement de panorama mais qui a tout le confort pour nous satisfaire: piscine, promenade en sous bois, volière... Et qui est très près des chutes...
Pour aller aux chutes, nous passons d’abord chercher une
voiture à l’aéroport. Yara essaye l’autostop en attendant le bus mais sans
succès… Pékin Express, c’est pas pour demain…
Finalement nous arrivons aux chutes, du côté argentin, vers 12h00. Nous allons d’abord au plus loin, aux chutes du diable. Une longue marche sur une passerelle mais au bout, une vue à couper le souffle. Là tout le monde se fait photographier face aux chutes, nous aussi
La seconde ballade est au niveau supérieur le long de la bordure est des chutes. Des vues extraordinaires mais beaucoup moins de monde. Notez que la panoramique a été faite par Thaïs, les arc en ciel par Yara et la mise en page par moi... Enfin le circuit inférieur au pied des chutes que nous concluons par le tour en bateau. Cher mais sensations garanties et mouillage intégral. Fabuleux pour finir la journée en beauté… Nous revenons trempés à l’hôtel puis ressortons vaillamment pour aller manger en ville. Déserte pour un dimanche soir…
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