Le c½ur d'Almaty bat incontestablement au "marché vert", le "zilony bazar". Un vrai bazar où vous pouvez tout acheter. Ou presque. Des chapeaux par exemple. Une commande de Marie Noëlle pour laquelle nous faisons des photos. Faites votre choix...

Du chocolat aussi avec des vendeuses qui auraient pu être habillées par Willie Zonka et sa chocolaterie. Un délicieux chocolat noir et au lait et des bonbons. Question sans réponse: d'où vient le chocolat? Ouzbekistan?

Et puis bien sur des fruits et légumes à des prix imbattables et des couleurs et senteurs formidables. Mais de qualité variable, take care. Il ne manque que la photo des étalages de viande. Impressionnant. Mais ce sera une autre visite...

Petite ballade vers Cimbulak. Je sors de la maison. Arrêté par un policier qui me fait souffler dans son nez pour savoir si j'ai bu... Circulez... 300m plus loin, une voiture un peu pliée... L'ordinaire.

Puis quelques feux rouges plus loin, un flic m'arrête et me dit que j'ai grillé un feu rouge. En fait, je ne comprends pas ce qu'il me dit et au bout d'un moment il me laisse repartir. Ouf. Après avoir pris Damien, nous allons jusqu'à Cimbulak. Les premières couleurs jaunes arrivent, l'automne est là dans quelques semaines. 

Courte nuit pour un départ à Shymkent. Traverser Almaty est un plaisir à cette heure. Juste nécessaire de faire attention aux contrôles radar, mais le chauffeur qui est venu me chercher est prudent… Le vol est agréable, on vole un peu plus loin des montagnes que l'hiver mais on voit d'autres reliefs. Il y a plein de collines dans la plaine qui n'est pas si plane que ça...De belles collines incisées qui témoignent de la montée des reliefs...

J’ai donc laissé mon collègue et sa femme dans notre appartement. J’espère qu’ils vont prendre la décision de s’installer à Almaty.

J'ai récupéré finalement le second trousseau de clé lundi dernier, c'est quand même mieux quand on est plusieurs. Mon dernier mail rouge gras a été efficace. Ils sont venus changer les portes des placards et c'est pas mal au final (pas très droit mais là je crois que je laisse tomber). Ils ont aussi changé les portes qui étaient insoulevables ce qui fait qu'on gagne beaucoup d'espace. J'aime beaucoup l'emplacement de notre appartement. On a en plus découvert un petit marché fruits et légumes à 10 minutes à pied de chez nous devant une église orthodoxe.

Le temps passe vite pour moi. Les journées ne sont jamais assez longues pour répondre à tous les courriers, rencontrer toutes les personnes, préparer tous les documents nécessaires… Je ne m’ennuie pas et dois me discipliner pour organiser aussi les choses en dehors du travail. Pour la maison, j’ai profité de la présence de Tul et de ses traductions de russe pour apprendre le maniement de la machine à laver la vaisselle (elle marche bien et on peut mettre la vaisselle d’un repas et du petit déjeuner), de la machine à laver le linge (j’ai lavé et repassé mon linge). Regardez, il y a même une version franco russe... La poésie d'une machine à laver...

Ce matin, nous allons à Cimbulak. Un petit tour en montagne. Je veux tester la Hunday 4x4 et enregistre le même échec de monter une pauvre pente sur une route caillouteuse… Sur le livre de la voiture que je consulte, il est d'ailleurs indiqué que ce 4x4 n'est pas fait pour rouler sur des routes non goudronées...

Sinon, on remonte en haut de la première piste en télésiège. L’horizon est un très brumeux mais la montagne est belle.

En écoutant France Inter cette après midi, je viens d’apprendre que Claude Nougaro était parti vivre au Brésil pour rejoindre la femme de Baden Powell… Tout s’explique. Après Stan Getz et Astrud Gilberto, Nougaro et Madame Powell… Me reviens le souvenir de la soirée où j’ai vu pour la première fois Baden à la télé. Je devais avoir une quinzaine d’année et ce fut la baffe… Je m'en suis remis mais ai gardé un air de bossa nova dans la tête et une passion pour Orfeo Negro...

Sarko vient d’être hospitalisé après un effort physique… Courage…

Sébastien et Tul sont arrivés de ce matin de Mongolie via Pékin. En Mongolie, il pleut beaucoup et des inondations provoquent de grands dégâts à Ulan Bataar. Ici, c’est plutôt chaud. Après qu’ils aient récupéré nous sommes allés à KoK Tobe. Nouveauté, ils ont installé des poufs autour de tables sous un nouvel auvent près du restaurant. Sauf qu’après avoir commandé les boissons et la salade, le garçon nous a demandé ce que l’on voulait dans le narguilé… Non merci, en plus à 20¤ la pipe, on a préféré retourner au restaurant classique plutôt que recommencer à fumer…Er regarder la montagne, on ne s'en lasse pas!

En ville, le samedi, tout le monde se marie. Ou presque. Au pied du monument social réaliste, les limousines blanches déversent leur cortèges de mariés... Mais on m'a dit que le taux de divorce était très élevé! Plaisir d'amour ne dure qu'un instant, chagrin d'amour...

Le soir, je suis resté à l’appart souffrant de ma sciatique. Et fait des rêves style « flash back historiques ». Gaby avait fait une tournée avec Madonna, Alain B. allait à un concert de Springsteen car il y avait une ligne RER directe entre la Défense et le Zénith… et pendant une excursion j’échantillonnais des staurotides au toit d’un granite mais Christine K. glissait en passant le mur et une vielle amie me faisait tomber sur elle en secouant l’appui que j’avais sur une barre en plastique… La chute m’a réveillé, dommage…

Bon anniversaire m’ont souhaité Thaïs et Yara ce matin ! Et ils avaient pensé à mettre un carton avec des cadeaux dans la valise, avec un petit mot de Thaïs. Je me suis réveillé ce matin à 12h00, bien récupéré du voyage et de la réunion d’hier qui a tout de même été intense. En soirée, je vais au super marché pour me connecter à Internet. J’y passe deux heures dans un café qui offre le WIFI. Puis je vais regarder les équipements électroménagers. Intéressant, dans ce magasin on vend des équipements pour lesquels il manque des pièces. Du genre un aspirateur sans tuyau, une cafetière expresso sans grille pour poser les tasses… à des prix soldés de 70%. En fait je crois avoir compris, tu achètes deux avec des pièces manquantes différentes et tu en obtiens un complet donc avec un discount de 30%... Bof…

Je pense que j’ai eu raison de venir à cette réunion qui même si elle n’est pas importante a été passionnante et instructive. Le soir je suis allé avec Thomas manger une pizza. Thomas est arrivé le matin et part demain sur le site. On parle 3D, un sujet qui me reste cher et qui s’est révélé être un espèce de fil conducteur dans ma carrière. Connaitre, décrire et imager/imaginer l’espace dans lequel on se déplace, sur lequel on marche… Un mode d’exploration. A défaut d’îles et de terres incognita à découvrir, il nous reste l’espace souterrain à conquérir. La version profonde de la « Conquête de l’Espace » qui a bercé notre enfance. Ca me rappelle de vieux slogans scientifiques du milieu des années 90…

Sébastien travaille avec les équipes de forages et je discute avec quelques personnes. La veille, j'ai rencontré les équipes de forage. Des eprsonnes clés de qui dépend le succès et le rendement des opérations. Un chauffeur de bull me demande de le prendre en photo sur son engin. Très fier , je lui amènerai une photo lors de ma prochaine mission.

0n repart le midi. Une voiture nous attend ainsi qu’une femme qui redescend sur Chimkhent pour fêter l’anniversaire de son fils. Elle n’est pas très contente car elle nous attend depuis une heure. Alors pour détendre le voyage, je lui fais la causette. Elle est interprète d’anglais russe et kazakh sur le camp. Elle vient de passer trois semaines sans rentrer chez elle et va profiter de sa récupération de 3 semaines… Une vie aussi décalée. Elle me parle du Kazakhstan qu’elle aime et de son métier. Elle a travaillé come traductrice à l’ambassade des USA avant que la capitale déménage vers Astana. Elle m’indique aussi les destinations touristiques qu’elle préfère : Turkestan au Sud, une petite La Mecque, Kokshetot au au nord, la petite suisse du Kazakhstan… Et elle me reproche de vouloir parler le russe plutôt que le kazakhe. Une langue de la famille du turc. Ceci dit, elle m’apprendra ensuite qu’il n’existe pas de dictionnaire français-kazakhe. Faut quand même être motivé…

Au milieu de la steppe, après quatre heures de route depuis Chimkhent, on découvre une belle route goudronnée qui conduit aux usines. L’uranium est ici extrait par lessivage des roches minéralisées mais perméables à plus de 300 m de profondeur. On injecte de l’eau chargée en acide qui percole dans les roches réservoir et on récupère le fluide chargé en uranium qui s’est ainsi trouvé dissous. Les usines sont assez petites et le procédé ne laisse quasiment aucune trace en surface. En profondeur, on a jamais été voir mais ça doit un peu piquer les yeux… J’avais visité le même type d’exploitation en Australie, à Beverley. Un moindre mal à mon avis car l'impact sur l'environnement est faible comparée aux mines à ciel ouvert..

Sur les trois sites, plus de 600 personnes travaillent. Avec une vingtaine d’expatriés. L’hébergement se fait à la Cité de la Porte des Etoiles. Une construction en étoile avec au c½ur une sorte de dôme. Le restaurant est bon et l’ambiance très agréable. Pas de vente d’alcool. Ca donne un peu une impression de station spatiale, ainsi perdue au milieu du désert.

Je fais un petit tour dehors après le café du matin. Air frais, les pistes de ski ouvrent à 9h00. Les deux pistes de ski, une petite station qui sera très bien pour nous reprendre le ski l’hiver prochain…

 

A 9h00, on reprend les présentations de la convention. Certaines personnes sont un peu fatiguées mais ça va. On nous parle achats et ressources humaines, intéressant dans la perspective de motiver l’encadrement. Le plus dur sera une présentation finale dédiée à l’enquête de satisfaction du personnel avec que des supports visuels en cyrillique. Même traduits à l’oral, très dur à suivre… Heureusement pour l’orateur qu’il n’y aura pas d’enquête de satisfaction à l’issue de sa présentation.

Malheureusement avec Sébastien nous repartons en début d’après midi et ne pouvons donc pas aller skier ni aller à la piscine. Je prépare les affaires et quitte cette chambre incroyable. On passe par le bureau puis on s’arrête acheter un peu à manger avant de grimper dans le train.. Deux jeunes russes montent avec dans notre compartiment et nous offre une bière. Pour cause d’excès la veille et de décalage horaire à 8h00, nous dormons… Comme vous pouvez le constater, les conditions d'hébergement ne sont pas tout à fait au même niveau que la veille...