Dernier message du Nunavut pour cette mission. La toundra bien sûr à l’honneur. La voir d’hélicoptère, avec les milliers de lacs à perte de vue est une chance. Aujourd’hui nous avons parcouru 200km en une heure pour visiter un camp d’exploration. Aucune habitation, aucune trace de l’homme sur le parcours. Juste un troupeau de caribou aperçu. Mais de 800m d’altitude, je vous fais grâce des petits bâtonnets visibles sur l’image.

Par contre, je vous présente l’un des habitants les plus pacifiques de la toundra : le lapin arctique (the artic hare). Et un animal un peu moins pacifique, le renard arctique (the artic fox) qui vient dans le camp pour manger les petits poussins d’une espèce de bécasse aussi farouche et subtil que des poules qui vit sur le camp… Notez qu’il est plus facile d’approcher le lapin que le renard ! Mais ça, La Fontaine l’a déjà écrit…

Suite du journal du Nunavut. Vous qui avez appris avec plus ou moins de facilite l’alphabet cyrillique, un nouveau défi vous attend : l’alphabet syllabique de la langue Inuktitut, la langue officielle du peuple Inuit de la province du Nunavut. Dans cette langue le son o ou e n’existe pas… Si vous trouvez la méthode Assimil correspondante, je suis preneur !

Sinon aujourd’hui le soleil est apparu en début d’après-midi. Quelques photos de la toundra…

L'inconvénient du grand nord canadien est la présence massive de moustiques. La seule solution est de se protéger... en se couvrant. Et finalement servir de transport en commun pour moustiques!

Je dédie ce message a Isabelle, la fille du fils de la cousine de mon père! Elle a retrouvé ma trace par hasard via ce carnet de voyage et m'a contacté pour me faire part de son plaisir de suivre mes itinéraires. Quel plaisir d'être ainsi contacté! Je me rappelle d'Isabelle toute petite. Mais nos itinéraires se sont vite séparés et n'avons pas eu l'occasion de nous revoir. C'est la vie comme on dit! Je repense souvent à ses grands-parents, Michel et Lydie, qui ont beaucoup compté pour moi, j'ai appris beaucoup de choses avec eux... Et bien sûr à Bernard, son père, avec qui j’ai partagé des moments importants de mon enfance. Alors ce soir, à Kiggavik, un endroit perdu au milieu du Nunavut, la province canadienne des Inuits, ou le soleil se couche à 23h00 et se lève à 3h00, j'envoie ce message! A presque 60 ans, je m'émerveille toujours de découvrir de tels horizons et de rencontrer des gens tous différents et ayant chacun une part de vie avec laquelle je peux échanger. Et bien sûr de ces moyens de communication dont nous disposons aujourd'hui. Deux images de ce site: le camp ou nous logeons et travaillons et une vision de l'horizon qui m'a coupé le souffle cette après-midi..