Dans Moscou
On vient nous prendre à 9h00 du matin et nous atteignons le
musée, face au Kremlin et à la place rouge à presque 11h00. La circulation à
Moscou est devenue infernale. Des files de voiture sur des kilomètres, des
carrefours bloqués où plus rien ne bouge pendant une demi-heure, un cauchemar
que l’on espèrerait ne jamais avoir à subir. On a même vu les voitures passer
sur les trottoirs pour doubler les files… Arrivés au musée, le congrès dédié à
l’utilisation des systèmes d’information dans les sciences de la terre
commence. Séance d’ouverture, je retrouve Patrick Lefort, géologue de Grenoble
qui a opté pour la carrière diplomatique depuis presque 10 ans et que je
n’avais pu rencontrer lorsque j’étais en Namibie (il était alors en poste tout
près... à Pretoria). Le midi nous allons casser la croûte dans le centre
commercial souterrain qui est sous nos pieds. Je me rappelle Montréal et la
préoccupation de pouvoir vivre sous terre pour échapper à la couche de neige
hivernale. Un microcosme protégé par des gardiens et des portes détecteurs de
métal qui paraissent peu adaptés en cas d’attaque sérieuse. Bizarre…
Un sentiment mêlé alors
qu’une journaliste a été abattue en rentrant chez elle le soir il y a quelques
jours, alors que des exclusions professionnelles viennent d’être décrétées
contre les gens du Caucase, que les scandales financiers éclatent régulièrement
et que les distributeurs de billets vous laissent le choix entre les roubles et
les dollars. Etonnant non ?
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